Elisabeth Borne veut réformer le contrôle continu du baccalauréat, afin que certaines notes ne comptent plus pour l'examen et pour Parcoursup
La ministre de l'Education nationale l'a annoncé, mercredi, lors de sa conférence de presse de rentrée alors que le contrôle continu compte pour 40% de la note finale du baccalauréat depuis la réforme Blanquer.
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Elle entend "diminuer la pression sur les élèves". La ministre de l'Education nationale, Elisabeth Borne, a fait savoir, mercredi 27 août, lors de sa conférence de presse de rentrée qu'elle souhaitait une réforme du contrôle continu au baccalauréat, une mesure qui doit permettre de refléter "plus fidèlement leur niveau". Depuis la réforme Blanquer en 2018, la moyenne des notes obtenues tout au long des années de première et terminale compte pour 40% de la note finale de l'examen.
Elisabeth Borne a souligné vouloir ne pas laisser "s'installer le doute sur la valeur de ce diplôme", désormais obtenu par plus de 80% d'une classe d'âge. Pour cela, elle juge nécessaire d'"agir sur les modalités de correction et le contrôle continu, c'est-à-dire les conditions mêmes d'attribution du diplôme". "Dès cette semaine", les proviseurs seront chargés "d'élaborer un projet d'évaluation précisant clairement quelles évaluations seront prises en compte pour le contrôle continu du baccalauréat, donc aussi pour Parcoursup", a-t-elle ajouté.
Selon son ministère, l'idée est d'autoriser le coefficient 0, c'est-à-dire d'exclure totalement certaines évaluations de la moyenne prise en compte pour le bac. Un contrôle sur les verbes irréguliers en cours de langue, par exemple, pourrait avoir un coefficient 0, contrairement à un devoir sur table mélangeant différents exercices. A chaque fin de trimestre, les élèves disposeront de deux bulletins : un premier avec les notes dont le coefficient n'est pas nul, qui comptera pour l'obtention du bac et le dossier Parcoursup, et un deuxième avec l'ensemble des notes, qui permettra d'évaluer les progrès de l'élève.
Le choix des coefficients attribués aux évaluations sera laissé à l'appréciation de chaque établissement. Les équipes pédagogiques auront jusqu'aux vacances de la Toussaint pour élaborer ce nouveau projet d'évaluation, précise le ministère de l'Education nationale.
Un changement "explosif", selon les syndicats
Faire cette annonce à cinq jours seulement de la rentrée des classes, "c'est explosif", réagit Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, le premier syndicat du secondaire. "Il n'y a eu aucune discussion, ils ont fait ça dans l'été, tous seuls dans leur coin", s'exaspère la responsable syndicale. "Cela n'en finit plus depuis la réforme du bac de Jean-Michel Blanquer", soupire également Jean-Rémi Girard, président du Snalc, qui rappelle que la nouvelle année scolaire est déjà marquée par le retour de l'épreuve anticipée de mathématiques.
Sur le fond, Sophie Vénétitay craint que les enseignants ne se détournent de certains contrôles. Elle estime aussi qu'il y "aura toujours des pressions des parents" et des élèves, particulièrement "quand ils apprendront que dans un lycée, les exercices d'entraînement sont coefficient 0, et dans un autre, que ces coefficients sont différents". De quoi, aussi, "fausser le contrôle continu" du fait des différences de notation entre les lycées, juge Jean-Rémi Girard, président du Snalc. Son syndicat réclame, depuis des années, le retour à un baccalauréat "fondé uniquement sur des épreuves terminales".
D'autres changements sont à prévoir pour la session 2026 de cet examen. Mardi, dans une interview au Parisien, Elisabeth Borne a martelé vouloir "resserrer les exigences". "Un élève qui avait moins de 8 sur 20 pouvait passer le rattrapage grâce à des points attribués par le jury. Ça ne sera plus possible", a détaillé la ministre, qui souhaite par ailleurs "limiter la possibilité des jurys de remonter les moyennes à 50 points". Ainsi, un élève qui "aura moins de 9,5 ne pourra pas avoir le bac" avant le rattrapage.
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