Réforme d'Affelnet : aux lycées Henri IV et Louis Le Grand à Paris, la proportion d’élèves boursiers en seconde a doublé
L'académie de Paris a expérimenté une nouvelle plateforme pour mieux répartir les élèves de Troisième dans les lycées et ainsi, réduire les inégalités en favorisant la mixité sociale.
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Comment améliorer la mixité dans les établissements scolaires ? C’est l’un des chantiers du ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye qui va sans doute regarder de près ce qui est réalisé dans l’académie de Paris. Le rectorat vient de publier mercredi 8 février les conclusions de sa réforme d’Affelnet, la plateforme qui répartit les élèves de Troisième dans les lycées. Mise en place il y a deux ans, elle a permis de réduire en partie les inégalités, qui étaient très fortes dans la capitale.
Les élèves de même origine sociale et de même niveau scolaire sont plus brassés, mieux répartis dans les différents lycées qu’avant. Pour autant, il existe encore des freins à la mixité. "Il y a un certain nombre de formations qui continuent à recruter selon des procédures un peu dérogatoire : les sections internationales, les sections bilangues, les classes à horaires aménagés, explique Julien Grenet, le chercheur qui préside le comité de suivi de la réforme. Et puis, je pense qu'on ne peut pas faire l'économie d'une réflexion sur la place du privé qui se voit aujourd'hui exonéré de tout effort, tout objectif de mixité sociale."
Plus de mixité sociale à Henri IV et Louis Le Grand
L’un des symboles de cette réforme d’Affelnet concerne les deux lycées les plus prestigieux de la capitale : Henri IV et Louis le Grand. La proportion d’élèves boursiers, en seconde a doublé pour arriver quasiment à la moyenne parisienne : un jeune sur cinq. Pour accueillir au mieux ces nouveaux élèves, le lycée a mis en place de l’aide aux devoirs, du tutorat, des clubs, notamment pour renforcer la culture générale.
La proviseure du lycée Henri IV, Stéphanie Motta Garcia, est ravie de cette évolution. "Pour les enseignants, au début c'est compliqué de recevoir un public légèrement plus hétérogène, reconnaît-elle. Pour certains ça a été une bouffée d'oxygène, une façon de voir autrement les élèves. Mais en tous les cas, cela déclenche une réflexion collective et pour certains une remise en cause peut-être de leur façon d'enseigner." Mais le proviseure assure que l’exigence est la même. Pour l’instant, le niveau scolaire est stable, preuve, pour le rectorat, qu’il est possible de favoriser une plus grande ouverture sociale des filières d’élite, sans faire baisser les résultats.
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