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Blocage des universités : à Nanterre, certains examens auront lieu à domicile

En raison des blocages contre la réforme étudiante, l'université de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, a prévu de faire passer certains partiels à distance.

Mathilde Dehimi - Avec France Inter

Radio France

Publié le 26/04/2018 20:27

Temps de lecture : 3min

Le blocage de l'université de Nanterre (Hauts-de-Seine) est toujours en cours. (MAXPPP)

Chacun sa chapelle pour les examens universitaires. En raison du mouvement de contestation contre la réforme de l'université, certaines facultés sont toujours bloquées. Les examens sont donc parfois reportés, comme à Rennes 2, et d'autres facs organiseront bien les partiels, comme à Grenoble où, mercredi 25 avril, les étudiants ont voté à une large majorité la levée des blocages.

Et puis, il y a celles qui ont choisi un entre-deux, comme Montpellier et Nanterre : dans certaines départements, les examens qui devaient avoir lieu la dernière semaine du semestre (soit du 16 au 20 avril) se feront à domicile, comme le rapporte France Inter jeudi 26 avril.

Facs bloquées : à Nanterre, des partiels à la maison - un reportage de Mathilde Dehimi

C'est par un simple mail, au début des vacances, que Julien a découvert ses deux sujets de partiels : deux TD facultatifs d'histoire à rendre la semaine prochaine. L'étudiant en première année d'histoire à Nanterre va donc composer dans sa chambre plutôt qu'en amphithéâtre. "Je ne serai pas le seul, mais on va tous en profiter, prendre plus de temps, bien se relire, réagit-il au micro de France Inter. Comme on a nos cours, on aura tout ce qu'il faut, ils vont peut-être aussi s'intéresser à comment on argumente. Ça aura sûrement beaucoup plus d'importance."

"Il n'y a pas 36 000 solutions"

"La notation doit tenir compte du mérite réel des étudiants", justifie la présidence de l'université de Paris-Nanterre dans un communiqué. Elle est opposée à la proposition de certains professeurs d'attribuer, par défaut, une note maximale. "Ce n'est pas satisfaisant, mais en même temps il n'y a pas 36 000 solutions, reconnaît Jimmy Losfeld, le président de la Fage, la première organisation étudiante, opposée aux blocages. À part essayer de se débrouiller avec les collectivités territoriales pour essayer d'avoir des salles et organiser ces examens sur table." Selon lui, l'examen dématérialisé est une solution : "L'essentiel est que tous les étudiants ne soient pas pénalisés par cette situation."

Ces examens à domicile ne dévalorisent pas la qualité du diplôme, souligne de son côté Lilâ Le Bas, la présidente de l'Unef, deuxième syndicat étudiant, opposé à la réforme. "C'est une solution, même si à l'Unef on était plutôt favorable à un report des examens en espérant que la ministre entende les revendications des étudiants pour [qu'ils] aient les meilleures conditions possibles pour les passer."

Assemblée générale le 2 mai

Quid des prochains examens ? Les plus importants devraient avoir lieu en mai en amphithéâtre, espèrent les présidents d'université, mais ils sont suspendus à l'assemblée générale du 2 mai. Les étudiants opposés à la réforme ont déjà annoncé qu'ils n'entendaient pas céder au chantage des examens.