Mobilisation contre la carte scolaire : "On a près de 5 000 fermetures de classes, ce qui est impressionnant", déplore le syndicat SNUipp-FSU

La contestation monte en France au fur et à mesure que la carte scolaire 2024-2025 se dessine. Le ministère de l'Éducation oppose la baisse démographique pour justifier les suppressions de classes. Le SNUipp-FSU fait valoir qu'il serait plus utile de baisser le nombre d'élèves par classe.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, le 17 janvier 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, le 17 janvier 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"On a près de 5 000 fermetures de classes, ce qui est impressionnant", déplore vendredi 14 mars sur franceinfo Guislaine David, porte-parole du syndicat d’enseignants du 1er degré SNUipp-FSU, alors que la colère gronde chez les enseignants et les parents d’élèves contre la fermeture des classes.

Une vague de protestations prend de l'ampleur un peu partout en France contre la nouvelle carte scolaire, dévoilée récemment pour la rentrée 2025-2026. Elle prévoit 470 suppressions de postes au niveau national dans le premier degré en septembre, 110 dans la capitale. Cela provoque "près de 5 000 fermetures de classes. Ce qui est impressionnant et important, notamment parce qu'on ne s'y attendait pas au vu de l'annulation des 4 000 suppressions", annoncées par François Bayrou, explique Guislaine David. Elle déplore que le gouvernement n’ait pas fait le choix "de maintenir des classes et de baisser les effectifs par classe comme on le demandait". Selon elle, "baisser le nombre d'élèves par classe, c'est améliorer les conditions d'apprentissage des élèves et les conditions de travail des enseignants".

La moyenne d'élèves par classe en Europe est de 19 élèves contre 22 en France

Le ministère de l'Éducation oppose à la contestation des enseignants une baisse démographique importante dans les départements : "C’est une réalité partout. Mais justement, on doit se saisir de cette baisse démographique pour baisser drastiquement les effectifs par classe et rejoindre la moyenne européenne". La moyenne d'élèves par classe en Europe est de 19 élèves contre 22 en France. "C'est plus facile de faire des projets, tout est plus facile quand on a moins d'élèves par classe", explique-t-elle.

"Quand on a 20 élèves par classe, c'est plus facile d'accueillir les élèves en situation d'inclusion. C'est plus facile de suivre tous nos élèves qui sont en situation difficile."

Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU

à franceinfo

Le syndicat d’enseignants SNUipp-FSU appelle "les collègues à se mobiliser, à faire des rassemblements, à demander aussi des audiences aux directeurs académiques avec les élus locaux, avec les parents d'élèves".

De son côté, l’Association des maires de France déplore "des décisions brutales sans concertation des élus locaux. Il faut qu'il y ait des discussions et un plan pluriannuel qui permet de voir venir sur le long terme, qu'on n'ait pas des fermetures couperet d'une année sur l'autre", conclut-elle.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.