L'UFC-Que choisir publie une enquête au vitriol sur les mutuelles étudiantes
Le fonctionnement des 11 mutuelles étudiantes — qui jouent le rôle de "sécurité sociale" des étudiants — a été passé au crible par l'UFC-Que choisir. Résultat : un rapport sans appel et des mises en demeure.
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"Les mutuelles ne méritent qu'un bonnet d'âne", dénonce Alain Bazot, président de l'UFC-Que
choisir. L'association s'est autosaisie d'une enquête approfondie sur les
mutuelles étudiantes, à la suite de nombreuses plaintes d'étudiants. Ces
mutuelles sont un passage obligé pour les quelque 2 millions d'étudiants en France,
car ce sont elles qui assurent, par délégation de service public, le rôle de "sécurité
sociale" étudiante.
Et le verdict de l'UFC-Que choisir est cinglant : l'association
dénonce pêle-mêle "l'opacité" qui entoure l'information aux
adhérents, les frais de gestion trop élevés (13 %, soit le double de la
Sécurité sociale) et les difficultés que rencontrent les assurés pour entrer en
contact avec leur mutuelle.
Selon cette enquête, un tiers (180.000) des nouveaux inscrits attendent
plusieurs mois avant de recevoir leur carte vitale, et doivent avancer les
frais médicaux en attendant. Pour la seule LMDE (principale mutuelle
étudiante), plus d'un appel sur deux (55 %) n'aboutit pas, contre
seulement 12 % à l'Assurance maladie, souligne encore l'UFC-Que choisir.
90 millions d'euros à économiser
Au final, les complémentaires maladie classiques et celles en ligne
seraient en moyenne 20 à 30 % moins chères, et tout aussi efficaces,
hormis pour les garanties basiques qu'elles ne peuvent assurer.
Pour l'UFC, l'ensemble du système est à réformer. Et si les CPAM géraient aussi
le régime étudiant, l'Etat pourrait économiser quelque 90 millions d'euros
chaque année, selon elle.
Après ce zéro pointé, l'association de consommateurs demande aux pouvoirs publics d'agir. Et
sans attendre, elle met en demeure les 11 mutuelles étudiantes de supprimer les
"clauses abusives" dans leurs contrats : prélèvement
obligatoire, délais trop courts pour la déclaration de sinistres et limitation
des recours en cas de litige.
Plusieurs mutuelles ont réagi, dénonçant des "chiffres discutables".
La LMDE reconnaît toutefois qu'il y a " des éléments juridiques
qui sont peut-être à revoir".
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