L'Inspection générale de l'éducation assure n'avoir pas modifié le rapport sur l'établissement privé catholique Stanislas

L'IGESR est accusée d'avoir édulcoré le document, pour en retirer ou atténuer des accusations d'homophobie, racisme ou sexisme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'entrée de l'établissement privé catholique Stanislas, à Paris, le 25 octobre 2024. (HENRIQUE CAMPOS / HANS LUCAS / AFP)
L'entrée de l'établissement privé catholique Stanislas, à Paris, le 25 octobre 2024. (HENRIQUE CAMPOS / HANS LUCAS / AFP)

L'Inspection générale de l'éducation (IGESR), accusée d'avoir édulcoré un rapport sur l'établissement privé parisien Stanislas, a assuré ne pas avoir "modifié le document après sa validation collégiale", dans une déclaration reçue par l'AFP lundi 5 mai. "Le rapport transmis à l'autorité ministérielle correspond à la version validée par l'ensemble des inspecteurs généraux missionnés, à l'issue des relectures", a affirmé le service.

Une semaine plus tôt, la commission d'enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires avait annoncé qu'elle allait auditionner les inspecteurs de l'Education nationale qui avaient mené en 2023 une enquête au collège parisien Stanislas. La commission a reçu un courrier d'une inspectrice ayant effectué ces contrôles, qui laisse entendre que le rapport de l'IGESR avait été "édulcoré par rapport aux témoignages recueillis lors de cette inspection, et notamment autour (...) du climat plutôt homophobe et raciste de l'établissement". Elle a depuis reçu un nouveau courrier, de la part d'une seconde inspectrice, elle aussi désormais à la retraite.

Une plainte pour faux déposée par une ex-lycéenne

Dans sa déclaration transmise à l'AFP lundi, l'IGESR évoque le "courrier de transmission" accompagnant le rapport, au cœur des spéculations sur une édulcoration volontaire par des hauts fonctionnaires de l'Education nationale des faits constatés à Stanislas. "Rédigé sous la responsabilité du chef de service et [ayant] pour unique objet de présenter une synthèse des conclusions", le courrier n'a aucune "valeur juridique", a mis en avant l'Inspection.

"Les inspecteurs généraux ont entendu une centaine de témoins, ils n'ont pas repéré d'homophobie systémique", avait affirmé la désormais numéro 2 du ministère de l'Education nationale, Caroline Pascal. L'ex-cheffe de l'IGESR, auteure de ce "courrier de transmission", avait été entendue fin mars devant la commission d'enquête.

Une ex-lycéenne, qui affirme avoir été victime de discrimination lors de son expulsion de Stanislas en 2022, a déposé plainte pour faux vendredi, à la suite des conclusions du rapport, a appris France 3 Paris Ile-de-France auprès de son avocat. Selon cette plainte, ces "conclusions modifiées" ont "remis en cause la parole" de la jeune fille et ont "a minima ralenti la manifestation de la vérité" sur les faits dénoncés.

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