Interdiction de l'abaya à l'école : "Il ne faudrait pas que ça vienne masquer les problèmes de la rentrée", estime le Snes-FSU
Les vrais problèmes sont le manque de professeurs et les classes surchargées, pointe le syndicat d'enseignants sur France Inter.
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"Le sujet principal de cette rentrée n'est pas le port de l'abaya ", assure lundi 28 août sur France Inter Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat Snes-FSU, après l'annonce par le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal de l'interdiction à l'école de cette longue robe traditionnelle portée par certaines élèves musulmanes. Elle estime qu'"il ne faudrait pas que ça vienne masquer l'ensemble des problèmes de l'école à cette rentrée". Le principal syndicat du secondaire rappelle que cette rentrée lundi prochain sera marquée par un "manque de professeurs" avec "des classes surchargées".
Sophie Vénétitay considère par ailleurs que ce vêtement n'est porté que par "quelques milliers" de jeunes adolescentes et que "dans 95% des cas ces situations se dénouent par le dialogue". Elle raconte comme dans son établissement, par exemple, après des discussions "entre collègues et avec la direction", les enseignants parviennent à "entamer le dialogue avec ces jeunes filles" pour "leur expliquer pourquoi la loi de 2004 ne permet pas d'entrer dans un établissement avec un abaya".
Privilégier le dialogue
La secrétaire générale du syndicat Snes-FSU juge d'autant plus "important le dialogue" qu'il "permet d'éviter que ces élèves et ces familles quittent l'école publique et aillent dans le privé confessionnel".
"Il n'y aurait rien de pire que ça conduise au départ de ces élèves vers le privé confessionnel, ce serait une véritable défaite pour l'école de la République."
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat Snes-FSUà France Inter
Elle précise que son syndicat sera donc attentif au "discours [que Gabriel Attal] va tenir de manière générale sur la question de la laïcité et de l'enseignement privé". "Emmanuel Macron a très généralement favorisé l'enseignement catholique privé l'année dernière quand il a été question de la mixité sociale", critique-t-elle.
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