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Suicide de Dinah : l'avocate de la famille "satisfaite" que l'enquête soit "relancée" après une réunion avec deux juges d'instruction

Dinah avait 14 ans quand elle a mis fin à ses jours, en 2021. Ses parents sont convaincus que son suicide est la conséquence d'un harcèlement scolaire qu'elle a subi. L'enquête vient d'être relancé après avoir été classée sans suite il y a un an.

franceinfo

Radio France

Publié le 09/11/2023 17:08

Temps de lecture : 2min

Photo de Dinah, 14 ans. Victime de harcèlement scolaire, elle s'est suicidée à son domicile de Kingersheim (Haut-Rhin), le 5 octobre 2021. (JULIEN PENOT / RADIO FRANCE)

L'avocate de la famille de Dinah Gonthier, qui soutient que cette adolescente s'est suicidée car elle était victime de harcèlement scolaire, s'est dit "satisfaite" auprès de franceinfo que l'enquête soit "relancée" après avoir été reçue jeudi par deux juges d'instruction de Mulhouse (Haut-Rhin).

"Nous pouvons nous féliciter d’avoir tenu bon"

Deux juges d'instruction ont été co-saisis et ont reçu les parents et le frère de Dinah, ainsi que leur avocate, Me Laure Boutron-Marmion, jeudi matin. "À la sortie de cette audition, nous pouvons nous féliciter d’avoir tenu bon malgré l’année qui s’est écoulée avant de pouvoir être entendus", a déclaré auprès de franceinfo l'avocate Laure Boutron-Marmion.

"La famille a pris le temps de rappeler ce qui manquait à l’enquête préliminaire et de nouvelles investigations vont être effectuées", a-t-elle ajouté. Hasard du calendrier, cette réunion entre la famille de Dinah et les deux juges d'instruction a eu lieu le jour de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire.

"La famille y voit un message fort d’espoir pour toutes les familles qui se battent en justice pour faire reconnaître le harcèlement scolaire vécu par leur enfant."

Me Laure Boutron-Marmion, avocat de la famille de Dinah
à franceinfo

Après une première tentative de suicide en mars 2021, Dinah s'est donnée la mort à l'automne suivant alors qu'elle était scolarisée en seconde à Mulhouse. Sa famille avait porté plainte pour "harcèlement", "homicide involontaire" et "incitation au suicide", pour des faits qui se sont déroulés quand Dinah était en 4e et en 3e. Elle accusait le collège de ne pas avoir réagi à la situation. Mais le 30 septembre 2022, la procureure de la République de Mulhouse avait annoncé que cette plainte avait été classée sans suite, expliquant que "pour le parquet, la mort de Dinah n'est pas consécutive à un harcèlement scolaire", et avait dédouané l'équipe éducative.