Gironde : elle donnait des cours de droit sans aucun diplôme en poche
Une femme de 41 ans pourrait être mise en examen pour faux et usage de faux. Elle avait réussi à se faire payer par des établissements privés pour dispenser des cours de droit, après avoir usurpé le CV d'une avocate.
La supercherie était grosse, et pourtant elle a tenu bien
longtemps. Plus d'un an, même.
Depuis septembre 2011, la fausse enseignante officiait en
tant que professeur de droit et d'économie dans trois établissements privés de
Gironde.
L'usurpation
Pour se faire embaucher, la méthode informatique. Elle se fait délivrer des certificats de diplômes, et pas des
moindres : une maîtrise en droit pénal, un certificat de criminologie, et
un diplôme d'études universitaires générales (DEUG). Elle utilise pour cela le
dossier en ligne d'une ancienne élève de l'université Bordeaux-IV, devenue
aujourd'hui avocate.
La supercherie a été mise au jour par la responsable des
affaires juridiques de l'université, qui consultait par hasard le dossier de l'ancienne
élève. Pour sa défense, l'usurpatrice, ancienne camarade de l'usurpée sur les
bancs de la faculté, affirmera aux enquêteurs avoir eu accès au dossier "par
erreur" , en l'occurrence en consultant un ordinateur de l'université.
La justice s'en mêle
Comme on peut l'imaginer, l'avocate usurpée prend extrêmement
mal la chose : elle dépose une plainte, et une enquête est ouverte.
La fausse enseignante est alors convoquée au commissariat de
Mérignac, où elle avoue les faits. Soupçonnée d'avoir floué Pôle emploi ainsi
que le rectorat de Bordeaux, elle pourrait être mise en examen pour faux et
usage de faux en écriture publique et privée, escroquerie, usurpation d'identité
et notification frauduleuse de données.
Et pourtant, "elle apportait entière satisfaction" ...
Sur les trois établissements privés floués, un seul, le
lycée de la Côte d'Argent à Biganos, compte déposer plainte pour l'instant. Un autre indique
que le nombre d'heures de cours assurées par l'enseignante est trop faible, une
trentaine, pour justifier un éventuel préjudice.
Mais la vraie surprise, c'est qu'apparemment, l'usurpatrice
assurait l'essentiel dans son faux travail ; elle s'en sortait même plutôt bien. Selon la direction
d'un de ces établissements ayant fait appel à ses services en tant que
vacataire :
"Elle apportait entière satisfaction [...] Personne ne s'est
rendu compte qu'elle n'avait pas les diplômes."
Et pourtant, elle n'avait en poche qu'un baccalauréat professionnel.
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