Éducation des enfants : 81% des parents reconnaissent avoir eu recours à au moins une forme de violence en 2023
Près de la moitié des parents ne reconnait pas comme une forme de violence le fait de crier, donner une tape sur la main, mettre au coin ou priver de quelque chose. En revanche, 70% d'entre eux estiment que fesser, bousculer, gifler ou enfermer dans le noir sont des violences corporelles.
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81% des parents reconnaissent avoir eu recours à au moins une forme de violence pour éduquer leur enfant en 2023, d'après le deuxième baromètre de la Fondation pour l'Enfance sur l'ancrage des violences éducatives ordinaires (VEO) dans les sphères familiale et sportive, réalisé par l'Ifop, et que s'est procuré France Bleu jeudi 6 juin.
Un chiffre en augmentation par rapport à 2022 où il s'élevait à 79%, alors même que les parents disent être mieux informés sur les pratiques englobées par le terme "violences éducatives ordinaires" : 58% se disent bien informés soit +10 points par rapport à 2022.
Près des trois-quarts des parents reconnaissent qu'il est facile d'éduquer sans violence
Si les parents sont plus nombreux (jusqu'à 70%, + 6 points) à reconnaître que les violences corporelles (fessées, bousculades, gifle, enfermement dans le noir) font partie des VEO, ils sont près d'un quart à avoir eu recours à au moins une de ses formes de punition sur leurs enfants. En revanche, ils sont moins nombreux à reconnaître que crier sur son enfant (53%, -7 points), lui donner une tape sur la main (52%, -5 points), le mettre au coin (46%, -6 points) ou le priver de quelque chose (-1 point) est une forme de violence.
D'après le baromètre, le sentiment qu’il est facile d’éduquer un enfant sans ces punitions diminue, surtout pour les actions les plus violentes : 71% des parents interrogés estiment qu'il est facile de ne pas gifler ou bousculer son enfant, contre 75% en 2022. Le baromètre précise que ces comportements existent "dans toutes les franges de la population", "même si les hommes et les parents ayant trois enfants ou plus de moins de 10 ans semblent y avoir davantage recours".
Violences dans le sport : plus d'un tiers les estiment parfois nécessaires pour progresser
Concernant les violences dans le cadre sportif, plus d’un tiers des parents ont connaissance de comportements inappropriés subis par leurs enfants. Les violences subies par les jeunes de la part de leur entraîneur sont verbales (19%), psychologique (15%), physique (11%) ou sexuelle (9%). 90% des parents parlent des entraînements avec leurs enfants et les deux tiers le font régulièrement. Les parents sont donc bien conscients de ces dérives, 79% d'entre eux estiment que les révélations des violences sexuelles dans le sport ne sont que "la face visible de violences plus admises et ambiantes".
Mais 36% adhèrent à l’idée que pour faire progresser un enfant dans son sport, il faut le forcer à exercer et lui faire ressentir une forme de pression régulière et 33% qu’un enfant ne pourra atteindre un haut niveau que s’il est soutenu par son entraîneur, cela impliquant parfois des violences psychologiques, verbales voire physiques (33%). Il n'y a pas de comparaison par rapport à 2022 dans le baromètre.
Méthodologie : "Réalisée par l’Ifop auprès d’un panel représentatif de 1 007 parents d’enfants âgés de 0 à 10 ans, extrait d’un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon national a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 27 avril 2024".
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