Éducation à la sexualité : le changement de genre "doit être abordé" au lycée, estime la porte-parole du SNUipp-FSU, Guislaine David

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Article rédigé par franceinfo
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La syndicaliste Guislaine David était l'invitée de "La Matinale" du mercredi 29 janvier sur franceinfo.

Les programmes d'éducation à la vie affective et sexuelle seront présentés aux organisations syndicales lors d'un Conseil supérieur de l'Éducation, mercredi 29 janvier. "C'est une question sensible qui a toujours été l'objet d'attaques et d'opposition", estime Guislaine David, qui a travaillé sur ces programmes. "Il n'y a jamais eu, jusqu'à présent, de programme d'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle. On a un programme qui se présente à nous aujourd'hui et qui va être mis en place", ajoute la porte-parole du SNUipp-FSU.

"La 'théorie du genre' n'existe pas. Par contre, il y a des stéréotypes de genre dont sont victimes les enfants, puisque la question de l'égalité et la question de l'assignation des filles dans certains métiers, notamment en termes d'orientation [sont] des questions d'égalité", explique la syndicaliste.

Un rôle de prévention des violences sexuelles

Quant à la question du changement de genre et des différents types de sexualité, elle doit "être abordée aussi à l'école parce que c'est la réalité de la vie intime, mais c'est abordé au lycée. A l'école, on va travailler sur la connaissance du corps, l'intime, la notion du consentement", fait-elle savoir.

"On a un rôle de prévention à l'école : 160 000 enfants par an sont victimes de violences sexuelles, soit trois enfants potentiellement dans une classe. C'est une question essentielle et une urgence", rappelle Guislaine David. 

Le texte présenté par la ministre de l'Education, Elisabeth Borne, est décliné en deux parties. La première concerne l'éducation à la vie affective et relationnelle à l’école maternelle et à l’école élémentaire. La seconde concerne l'éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité au collège et au lycée. Le Conseil supérieur de l'Education qui se réunit ce mercredi à 14 heures n'est qu'une instance consultative. Le vote qui interviendra ne vaut donc que pour avis. Le ministère de l'Éducation nationale publiera ensuite le programme au Journal officiel pour une application à la rentrée de septembre.

Regardez l'intégralité de l’interview dans la vidéo ci-dessus.

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