Drame à Nantes : "L'atmosphère globale n'aide pas, mais il y a très peu d'homicides commis par des jeunes dans les établissements scolaires", souligne Laurent Frajerman, sociologue

Publié le 25/04/2025 09:16 Mis à jour le 25/04/2025 09:16

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franceinfo

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Au lendemain d'une attaque au couteau commise par un lycéen dans son établissement nantais, Laurent Frajerman, sociologue spécialiste des questions d'éducation revient dans "La Matinale" du vendredi 25 avril sur les réactions politiques à ce drame.

Le drame survenu mercredi dans un lycée privé de Nantes (Loire-Atlantique), où quatre élèves ont été poignardés, l'une d'eux mortellement, par un de leurs camarades, ravive les débats autour de la violence des jeunes, notamment en milieu scolaire. Pour Laurent Frajerman, sociologue spécialiste des questions d'éducation, ce drame est autant un fait divers qu'un fait de société, reprenant les propos du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.

"Des discours politiques vont renforcer les clivages"

Marine Le Pen dénonce, pour sa part, une violence "banalisée" : "On pourrait aussi estimer que ses propos, son discours, participent de cette violence", pointe Laurent Frajerman, qui souligne que "des discours politiques vont renforcer les clivages [et] ne vont pas aider à apaiser notre société". "Avec les réseaux sociaux, le trafic de drogue, (...), on voit bien qu'il y a quelque chose qui se développe", reconnaît cependant le sociologue."Mais le lien avec des événements exceptionnels, comme le drame que nous vivons, est très ténu", assure-t-il.

"Je ne suis pas partisan du continuum, cette théorie qui dit 'qui vole un œuf, vole un bœuf'. (...) La plupart des jeunes qui sont, dans cette époque, un peu fascinés par ce qui est morbide, ne passent pas à l'acte", poursuit Laurent Frajerman. "L'atmosphère globale n'aide pas, (...) mais il ne faut pas oublier qu'il y a très peu d'homicides commis par des jeunes dans les établissements scolaires", ajoute-t-il.

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