Violences à Notre-Dame de Bétharram : si François Bayrou "a participé à la loi du silence pour protéger l'institution, il doit démissionner", estime Olivier Faure

Le premier secrétaire du Parti socialiste a dénoncé dimanche "une certaine confusion dans les explications" livrées par François Bayrou au sujet de ce qu'il savait ou non à l'époque des premières plaintes visant l'établissement scolaire privé catholique.

Article rédigé par franceinfo
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Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, lors d'un meeting à Carcassonne (Aude) le 13 février 2025. (IDRISS BIGOU-GILLES / HANS LUCAS / AFP)
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, lors d'un meeting à Carcassonne (Aude) le 13 février 2025. (IDRISS BIGOU-GILLES / HANS LUCAS / AFP)

François Bayrou continue de marteler qu'il n'était pas au courant des violences et agressions sexuelles commises sur des élèves du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram dans les Pyrénées-Atlantiques dans les années 1990. Mais pour le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, "s'il a participé à la loi du silence pour protéger l'institution, alors il doit démissionner".

"Pour l'instant, ce que j'observe, c'est que François Bayrou a menti à plusieurs reprises devant l'Assemblée", a jugé Olivier Faure, invité de l'émission "Dimanche en politique" sur France 3. "Il nous a dit qu'il n'avait jamais été au courant et pourtant", le chef du gouvernement a expliqué, samedi 15 février, "qu'il avait lui-même demandé un rapport en 1996". Cette contradiction, "pour le moins, jette un doute sur ce qu'il savait ou ce qu'il ne savait pas".

Olivier Faure assure ne pas vouloir "accabler prématurément" François Bayrou mais note "une certaine confusion dans les explications du Premier ministre". Lors de la seconde enquête portant sur une affaire de viol en 1998, s'interroge le premier secrétaire du PS, "est-ce qu'à ce moment-là, François Bayrou a considéré que l'affaire était circonscrite à un seul homme et donc qu'il n'y avait plus lieu d'en parler, ou est-ce qu'il avait connaissance de faits qui étaient plus nombreux puisqu'il y a 26 adultes qui sont concernés aujourd'hui ?" Le leader socialiste souhaite qu'une "commission d'enquête parlementaire" ou que "la justice" s'en empare et que "l'enquête avance" afin de comprendre "s'il a lui-même – pour des raisons qui seraient liées peut-être à la proximité qu'il avait, lui, sa femme, avec l'institution – cherché à protéger l'institution au détriment des élèves".

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