Audition de François Bayrou sur Bétharram : "Il n'est pas sincère et se cherche des excuses", selon l'ex-professeure de mathématiques de l'établissement

Le Premier ministre "fait tout pour essayer de faire passer ça pour un problème politique. Il ne me semble pas avoir réuni les outils pour pouvoir répondre factuellement aux questions posées", estime Françoise Gullung, invitée mercredi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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François Bayrou, Premier ministre, avant son audition par une commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Bétharram, le 14 mai 2025 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)
François Bayrou, Premier ministre, avant son audition par une commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Bétharram, le 14 mai 2025 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

"Je dirais qu'il n'est pas sincère, qu'il se cherche des excuses", a déclaré mercredi 14 mai sur franceinfo l'ancienne professeure de mathématiques de l'établissement Bétharram, Françoise Gullung, après l'audition devant la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Bétharram de François Bayrou, accusé de mensonges sur ce qu'il savait ou pas sur ces violences envers des élèves entre les années 1970 et 1990. 

Lors de cette audition, le Premier ministre s'est lancé dans un long récit détaillé de l'audition de cette ancienne professeure, qui dit l'avoir alerté à plusieurs reprises sur les violences dans l'établissement dans les années 1990, en la qualifiant "d'affabulation". "Non, je n'ai pas affabulé", assure-t-elle mercredi sur franceinfo, estimant que François Bayrou "fait tout pour essayer de faire passer ça pour un problème politique. Il ne me semble pas avoir réuni les outils pour pouvoir répondre factuellement aux questions posées".  

"Il se noie dans des discours qui semblent lui permettre de fuir les questions qu'on lui pose."

Françoise Gullung, ex-professeure de mathématiques à Bétharram

sur franceinfo

"J'ai alerté en son temps Monsieur Bayrou de problèmes graves à Bétharram. Après, Monsieur Bayrou, qui était à l'époque ministre de l'Education nationale, avait l'obligation au minimum de vérifier la vérité des problèmes, et ne l'a pas fait". "Je déplore que, n'ayant rien fait, il ait permis, inconsciemment que, pendant trente ans supplémentaires, des enfants subissent des violences physiques et sexuelles", a-t-elle conclu.  

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