Affaire Notre-Dame de Bétharram : l'enseignement catholique estime que "toute la société" doit protéger les enfants face aux violences

Pour Philippe Delorme, secrétaire général de l'enseignement catholique, "une partie du programme d'éducation sexuelle qui va se mettre en œuvre à la rentrée (…) est une bonne chose".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des membres de l'association Mouv'Enfants lors d'une manifestation à Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), le 12 février 2025. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)
Des membres de l'association Mouv'Enfants lors d'une manifestation à Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), le 12 février 2025. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Le secrétaire général de l'enseignement catholique a pris la parole, jeudi 20 février, à propos de l'affaire Notre-Dame de Bétharram. Pour Philippe Delorme, invité sur RMC, "toute la société est responsable" de la protection des enfants face aux violences physiques et sexuelles. "Il n'y a pas que l'école, il n'y a pas que l'école catholique", a-t-il insisté. "Dans des lieux où il y a des enfants, il y a des risques, dans l'[enseignement] public, dans le privé, dans le sport (…) dans tout ce qu'on veut. Donc il ne faut jamais relâcher notre vigilance", a encore fait valoir le responsable religieux, au lendemain du placement en garde à vue de trois hommes dans cette enquête.

A la question de savoir si certains responsables politiques étaient au courant des violences à l'établissement de Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), sachant qu'il y avait eu dans les années 1990 des plaintes et une inspection académique au moins, Philippe Delorme a évoqué une "omerta" dans "toutes les affaires qui touchent à des actes aussi terribles que des viols, de la maltraitance, que ce soit dans le milieu scolaire, dans le milieu sportif, dans le milieu artistique". "Du coup, les affaires ne sortent pas et il faut qu'une personne parle pour déclencher des révélations", a-t-il poursuivi.

Le principal porte-parole de l'enseignement catholique a estimé également qu'"une partie du programme d'éducation sexuelle qui va se mettre en œuvre à la rentrée sur le consentement, sur le respect du corps, sur l'intimité en primaire est une bonne chose". Il a précisé qu'il saluait les éléments du programme pour les élèves de primaire, mais qu'il avait des réserves pour les enseignements prévus en collège et lycée. Le programme Evars d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle a été vivement critiqué par certains groupes conservateurs catholiques.

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