Affaire Bétharram : "Il faudra" entendre François Bayrou dans le cadre de la commission d'enquête, explique Paul Vannier

Une commission d'enquête parlementaire a été votée mercredi "sur les modalités du contrôle de l'État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le député LFI du Val d'Oise Paul Vannier, invité de franceinfo le 16 février 2025 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Le député LFI du Val d'Oise Paul Vannier, invité de franceinfo le 16 février 2025 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il faudra" entendre François Bayrou dans le cadre de la commission d'enquête parlementaire sur le "contrôle par l'État" des violences dans les établissements scolaires, déclare jeudi 20 février sur franceinfo le député La France insoumise Paul Vannier, à l'initiative de la création de cette commission. Elle va se pencher notamment sur les violences commises dans l'établissement privé sous contrat Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), "jusque dans les années 2000-2010".

"J'espère" que le Premier ministre actuel "sera amené à prendre la parole et à s'expliquer devant cette commission d'enquête", dit Paul Vannier, affirmant que François Bayrou, alors ministre de l'Éducation nationale, a reçu "en 1996 un rapport d'inspection qui fait beaucoup parler". Il "contient la description de châtiments corporels, dit qu'il y a des problèmes de conception de la discipline dans l'établissement, raconte qu'il y a des élèves surveillants dans ce collège lycée". "François Bayrou aurait dû prendre des mesures. L'a-t-il fait ?", interroge-t-il.

"Il y a une série de responsabilités qu'il va falloir identifier", affirme Paul Vannier. "Comment tant de crimes, pendant tant d'années, ont pu être commis à Bétharram sans qu'aucun service de l'État ne les détecte et n'intervienne ?", sera la question centrale de cette commission, explique le député.

Il dénonce le fait qu'"aucun contrôle" n'a été mené "pendant ces trente dernières années". Il considère en outre qu'il faut fermer Bétharram, et "casser le contrat d'association avec cet établissement", qui "a sûrement reçu des dizaines de millions d'argent public... pendant près de 60 ans". "Je ne peux pas accepter que face à pareille violence, la question de la rupture du contrat ne soit pas posée", poursuit-il. Il déplore que d'après lui, la ministre de l'Education "esquive ce sujet".

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.