Suppression des filières L, ES et S, épreuve resserrée... Quelles sont les pistes envisagées pour réformer le bac ?
L'ancien directeur de Sciences Po Lille, Pierre Mathiot, a été mandaté pour réfléchir à la refonte de cet examen bicentenaire. Ses premières propositions vont être livrées mercredi au ministre de l'Education nationale.
Le gouvernement entend "redonner du sens" à l'examen. La réforme du baccalauréat, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, va se dessiner la semaine prochaine avec la publication, mercredi 24 janvier, de propositions plaidant pour un examen "resserré" autour de quelques matières.
L'ancien directeur de Sciences Po Lille, Pierre Mathiot, a été mandaté pour réfléchir à la refonte de cet examen bicentenaire. Après plus de cent auditions de syndicats d'enseignants, de fédérations de parents d'élèves ou d'associations des professeurs, il va livrer ses propositions, qu'il espère "les plus réalistes possibles". Ce sera ensuite au ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, de trancher, sans doute vers la mi-février, après une nouvelle série de consultations avec les organisations syndicales. Le bac nouvelle formule est prévu pour 2021. Voici les premières pistes évoquées.
Suppression des séries L, ES et S
Les séries –littéraire (L), économique et sociale (ES) et scientifique (S)– du bac général seraient supprimées et remplacées par un parcours par modules. Les élèves suivraient des enseignements de tronc commun et des enseignements de spécialisation, dont deux disciplines "majeures" à choisir dans un menu de neuf ou dix combinaisons possibles (par exemple maths-sciences économiques ou lettres-langues) et deux disciplines "mineures". S'ajouteraient des enseignements facultatifs, comme les langues anciennes.
"Les élèves devraient pouvoir changer de majeure à la fin de la classe de première, et de mineure à la fin de chaque semestre", avance Claire Guéville, du Snes-FSU, qui redoute une "formation zapping". L'association des professeurs de philosophie redoute de son côté "l'hypothèse d'un horaire de philosophie en classe terminale inférieur à quatre heures pour tous les élèves". Les profs de Sciences et vie de la Terre ont, eux, lancé une pétition s'inquiétant de l'absence d'une majeure qui lierait la SVT et la physique-chimie.
Un changement de calendrier
Selon les premières pistes dévoilées, l'année scolaire ne devrait plus être découpée en trimestres mais en semestres, selon plusieurs syndicats auditionnés.
Davantage de compétences évaluées
Une mesure propose que les élèves soient testés sur différents types d'épreuves, comme des questionnaires à choix multiples (QCM) ou des fiches de synthèse. "Ce serait bien qu'ils puissent être évalués sur une palette de compétences plus importantes qu'aujourd'hui", confie Pierre Mathiot, qui insiste également sur la nécessité de créer des "parcours personnalisés et accompagnés".
Un bac "resserré" sur six épreuves
Conformément à la promesse d'Emmanuel Macron, le bac serait "resserré" avec six épreuves nationales : les deux épreuves de français en première (l'écrit et l'oral) et quatre épreuves en terminale. Les lycéens en passeraient deux au printemps, suffisamment tôt pour que les résultats soient intégrés dans la plateforme d'admission post-bac Parcoursup.
"Dans la réforme que je vais proposer, au moins les deux tiers des notes et résultats des élèves seront connus pendant la procédure Parcoursup", indiquait récemment Pierre Mathiot. L'épreuve de philosophie et un oral portant sur un projet interdisciplinaire seraient maintenus en fin de Terminale. Les autres matières seraient évaluées sous forme d'un contrôle continu.
Quant aux oraux de rattrapage du bac, ils pourraient être supprimés au profit de l'examen des livrets scolaires.
Des partielles à la fin de chaque semestre
Des épreuves partielles sont envisagées à la fin de chaque semestre, à partir de la classe de première. Les notes des élèves obtenues lors des évaluations régulières pendant l'année pourraient aussi entrer dans la moyenne du bac, mais à un petit niveau (à hauteur de 10%).
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