Remise à niveau, vœux... Ce que prévoit le gouvernement pour réformer la plateforme APB
Selon les informations recueillies par franceinfo, le gouvernement renonce à la sélection à l'entrée des universités.
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J-1 avant que la ministre de l'Enseignement supérieur ne rende sa copie. Frédérique Vidal doit dévoiler, lundi 30 octobre, les nouvelles modalités d'entrée à l'université après les multiples couacs de la plateforme Admission post-bac. A la veille de cette présentation, de nombreux éléments ont déjà fuité dans la presse. Franceinfo les compile.
Fin du classement des vœux des lycéens
C'est un des points-clés de la réforme : les lycéens ne devraient plus avoir à classer leurs vœux par ordre de préférence sur la future plateforme. "Le nombre maximum de candidatures possibles passera de 24 à 'une douzaine'", a confié une source proche du dossier au Parisien. De plus, les lycéens obtiendront une réponse de chaque université.
Ce classement était un véritable casse-tête pour les lycéens et leur famille. L'algorithme d'APB se chargeait de répartir les étudiants entre les filières, en privilégiant leur premier vœu. Mais lorsque les candidats étaient trop nombreux pour la même formation, l'algorithme d'APB opérait une sélection. Et ce, alors que le Code de l'éducation nationale garantit normalement à tout bachelier le droit à l'enseignement supérieur.
Pas de sélection à l'entrée à l'université...
Selon les informations recueillies par franceinfo, le gouvernement a donné raison aux syndicats étudiants. Les étudiants pourront choisir la filière qu’ils souhaitent, sous certaines conditions. C'est également la fin du tirage pour sort pour les filières les plus demandées. "L'idée n'est pas de dire 'oui' ou 'non' comme dans les filières sélectives, mais de répondre plutôt 'oui' ou 'oui mais'", avait déjà résumé Frédérique Vidal dans un entretien à L'Obs, paru jeudi.
Pendant un temps, avait été évoqué la nécessité de mettre en place des "prérequis" pour certaines filières sous tension. Le Journal du dimanche évoque le cas de la filière Staps – l'une des plus demandées – en rapportant les pistes d'un groupe de travail. D'après le JDD, ces "prérequis" prendraient en compte la "filière suivie" par le candidat, ses notes mais aussi ses "compétences sportives et son engagement associatif et citoyen".
Mais d'après Le Parisien, le fameux terme "prérequis" était devenu un chiffon rouge. Il a donc été retiré du texte. Le quotidien affirme ainsi que si les établissements pourront encore "recruter" les élèves, ces derniers pourront aussi maintenir leur souhait et potentiellement passer en force. "Seules les filières en grande tension, et de manière transitoire, le temps que s’ajustent l’offre et la demande, pourraient refuser des élèves", précise le quotidien.
Un avis du conseil de classe
Selon Le Parisien et les informations obtenues par franceinfo, un important travail sur l’orientation est prévu par la réforme, afin d'éviter que les bacheliers ne débarquent dans des filières qui ne leur conviennent pas ou dans lesquelles ils n’ont pas le niveau, comme c'est beaucoup le cas actuellement.
Ce travail d'orientation comprend notamment un avis de l'établissement d'origine des lycéens. "Au conseil de classe du deuxième trimestre de terminale, les enseignants prononceront officiellement un avis sur chaque vœu d’orientation de leurs élèves. Il figurera dans leur dossier et sera transmis aux universités concernées", affirme Le Parisien.
Du côté de l'université, le quotidien indique que les facs auront accès aux bulletins des élèves, transmis par informatique. Ce qui leur permettra de classer elles-mêmes les candidats qui soumettront leurs vœux à la future plateforme.
Une remise à niveau dans certains cas
Afin de lutter contre l’important taux d’échec en première année dans toutes les filières, l’université pourra imposer une remise à niveau obligatoire et personnalisée aux étudiants. Notamment à ceux qui ont forcé le système en choisissant une filière malgré l'avis défavorable de la fac. Ces remises à niveau pourront durer jusqu'à un an.
"Ce qui fait débat", c'est le caractère obligatoire, ou pas, de ces "sas de remise à niveau", a rappelé la ministre de l'Enseignement supérieur. Mais elle ajoute que "les quelques exemples de dispositifs de ce type existant à l'université montrent qu'il n'est pas évident d'y attirer les étudiants sur la base du volontariat".
"L'accompagnement – stage de prérentrée, cours renforcés dans certaines matières, premier semestre de remise à niveau – pourrait faire l'objet du 'contrat de résussite pédagogique' entre ces bacheliers et l'université", écrit le Journal du dimanche.
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