L'Assemblée nationale supprime à l'unanimité le mot "race" de la Constitution
Ce vote s'est fait, jeudi 12 juillet, dans le cadre de l'examen du projet de réforme constitutionnelle soumis aux députés.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2018/07/12/phpbJwRBI_1.jpg)
Nouvelle formulation pour la Constitution. Les députés ont supprimé, jeudi 12 juillet, à l'unanimité, le mot "race" figurant à l'article 1er du texte fondateur de la Ve République et y ont introduit une garantie d'égalité des citoyens sans "distinction de sexe". Si l'amendement est voté par le Sénat, la nouvelle version sera la suivante : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d'origine ou de religion." Le mot "race" figure actuellement entre l'origine et la religion dans l'énumération.
Presque tous les groupes parlementaires avaient déposé des amendements pour considérer que la persistance du terme "race", introduit dans la Constitution en 1946 pour rejeter les théories racistes après le nazisme, était aujourd'hui "mal comprise" et "infondée", alors qu'il est démontré qu'il n'existe pas de races au sein de l'espèce humaine.
Une disposition contestée
Cette modification est toutefois critiquée par certains militant antiraciste. "La race n'existe pas, mais le racisme existe bien et il tue", affirme à franceinfo Émilia Roig, fondatrice du Center for Intersectional Justice. "Pour pouvoir agir sur le racisme, il faut absolument cet outil critique qui permet de nommer", ajoute Houria Bentouhami, maîtresse de conférence en philosophie à Toulouse.
En 2013, le mort "race" avait déjà été supprimé de la législation française. Il s'agissait alors d'une première étape car, pendant la campagne présidentielle de 2012, François Hollande s'était engagé à supprimer ce mot de la Constitution. C'est finalement durant le mandat de son successeur, Emmanuel Macron, que ce chantier a été engagé.
À regarder
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter