Droits des femmes : en France, "on patine, on avance extrêmement lentement", déplore la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon

Elle dresse un constat décevant : "Aujourd'hui un chômeur en France, c'est une chômeuse majoritairement, une personne au SMIC, c'est une femme."

Article rédigé par franceinfo
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La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon (à droite), le 5 décembre 2024 lors d'une manifestation. (ALAIN JOCARD / AFP)
La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon (à droite), le 5 décembre 2024 lors d'une manifestation. (ALAIN JOCARD / AFP)

Alors que le monde célèbre la journée des droits des femmes le 8 mars, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon déplore sur France Inter qu'en France, "on patine, on avance extrêmement lentement". "Aujourd'hui un chômeur en France, c'est une chômeuse majoritairement, une personne au SMIC, c'est une femme." Marylise Léon le concède, "il y a des progrès qui sont faits, mais extrêmement lents", et "cette lenteur devient insupportable".

La secrétaire générale de la CFDT premier syndicat français appelle à un "engagement beaucoup plus fort des employeurs sur cette question", leur reprochant de "sembler s'accomoder des inégalités salariales", des "difficultés d'évolution de carrières plus compliquées pour les femmes" et des "temps partiels subis".

Revoir l'index égalité qui a "trop d'exemptions"

L'index égalité femmes-hommes, que les entreprises de plus de 50 salariés doivent calculer et publier, permet "une photographie", selon les mots de Marylise Léon. Mais ce n'est pas suffisant, explique-t-elle. "On a des entreprises qui nous disent 'aujourd'hui, j'ai une bonne note, donc j'attends l'année prochaine de voir ce que ça donne', mais il faut véritablement travailler sur la dynamique, la façon dont les entreprises veulent progresser", appelle-t-elle.

Marylise Léon assure qu'il faut "revoir cet index". "Il a trop d'exemptions, il ne permet pas de mettre véritablement les écarts en lumière", poursuit-elle, rappelant que "quand les écarts ne sont pas visibles, on considère qu'ils n'existent pas".

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