Avortement : 50 ans après la loi Veil, elles racontent leur avortement clandestin

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Article rédigé par France 2 - M. Larguet, F. Simoes, J. Montupet, Crédit images : INA
France Télévisions

Pour les 50 ans de la loi Veil, l'INA a recueilli les témoignages de centaines de femmes qui ont avorté en secret, dans la douleur, avant la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse en 1975. Parmi elles, l'autrice Annie Ernaux et l'ancienne ministre Christiane Taubira.

À 82 ans, Lydia a laissé les images de sa jeunesse dans ses tiroirs. Derrière l'insouciance, le souvenir de deux avortements clandestins, qu'elle a subis à 19 et 22 ans. Pour la première fois, Lydia a accepté de témoigner dans une série d'entretiens documentaires. "C'est une horreur comme on ne peut pas imaginer", se souvient-elle, à propos de cet acte douloureux. "On a l'impression que l'on a, à un moment donné, comme une main qui vient vous arracher les entrailles dans votre ventre", raconte-t-elle encore. Soixante ans plus tard, le traumatisme remonte à la surface.

Près de 400 personnes ont répondu à l'appel

Avant 1975, l'avortement était illégal. Celles qui y avaient recours étaient montrées du doigt. Comme Lydia, près de 400 personnes ont répondu à l'appel de l'Institut national de l'audiovisuel (INA). Parmi les femmes qui ont accepté de confier leur histoire, des anonymes, mais aussi des personnalités publiques telles que l'écrivaine Annie Ernaux et Christiane Taubira, qui n'en avait jamais parlé. Ces récits intimes révèlent la déflagration d'une grossesse non désirée.

Parmi nos sources :

Liste non exhaustive.

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.

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