Au Somaliland, des milliers de femmes subissent la pire forme de mutilation génitale
Pour des raisons religieuses, les petites filles du Somaliland subissent régulièrement une "circoncision pharaonique". Mais les complications médicales sont nombreuses et peuvent être dangereuses.
Au Somaliland, petit État africain autoproclamé indépendant, les petites filles âgées de 5 à 9 ans subissent régulièrement une "circoncision pharaonique", aussi appelée "infibulation". Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit de la pire forme de mutilation génitale. Cette fermeture est réalisée en coupant et en repositionnant les lèvres intérieures, et parfois extérieures, avec ou sans ablation du clitoris.
"Nous utilisions des épines d’arbustes pour pratiquer les sutures."
Dans ce petit État non reconnu par la communauté internationale, cette suture est pratiquée pour des raisons religieuses et est très douloureuse, comme en témoigne Nuura : "Quand je repense à la douleur, je ressens une immense rage. Vous ne pouvez pas bouger pendant dix jours, parce qu’ils vous ont attaché les jambes." Une douleur qui s’explique notamment par les "conditions d’opération" : "Nous utilisions des épines d’arbustes pour pratiquer les sutures. Nous n’utilisions pas de produits anesthésiants."
La suture est ensuite retirée lorsque la jeune femme se marie mais les complications médiales sont nombreuses et peut être graves. Toutefois, grâce à l’aide d’associations, le pourcentage de femmes mutilées a diminué ces quinze dernières années. "J'excisais, c'était mon métier, mais j'ai pris conscience des dangers. explique Amran Mahamood. Beaucoup de filles saignaient. Quand ça arrivait je faisais des injections dans le muscle pour arrêter l'hémorragie, puis je nettoyais la zone et je recousais."
Malgré cette baisse notable, cette mutilation génitale concerne toujours 82% des jeunes filles dans la capitale Hargeisa, selon l’OMS. Et ce type de pratique ne se limite pas au Somaliland. En 2017, plus de 200 millions de jeunes filles et de femmes ont été victimes de mutilations sexuelles pratiquées dans une trentaine de pays d’Afrique et du Moyen-Orient.
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