Trafic de drogue : deux kilos de cocaïne retrouvés aux îles Marquises

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Article rédigé par France 2 - D. Borgogno - Édité par l'agence 6médias
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Le dernier rapport de l’Office antistupéfiants publié le 4 août tire la sonnette d’alarme : plus aucune zone de France n’est épargnée par le trafic de drogue. Les outre-mer en sont même devenus des plaques tournantes. La dernière saisie date de mi-juillet, dans les îles Marquises (Polynésie française) : deux tonnes de drogue ont été retrouvées sur un voilier.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Au large des îles Marquises, paradisiaques, le narcotrafic se développe. À la mi-juillet, plus de 1 800 kilos de drogue ont été interceptés sur un voilier le long des côtes. Une saisie record pour la Polynésie française, mais pas pour les territoires ultramarins, devenus plaques tournantes du trafic de drogue. En Martinique, par exemple, le nombre de saisies de cocaïne a été multiplié par cinq au cours de ces dix dernières années.

Un rapport sénatorial publié en janvier souligne la vulnérabilité de ces départements : "Les Outre-mer sont devenus des zones de transit et de rebond pour les narcotrafics. Les territoires français de la Caraïbe et d’Amérique latine sont à proximité des quatre premiers producteurs mondiaux de cocaïne : Bolivie, Pérou, Colombie, Venezuela."

Des lignes commerciales entre Le Havre et Fort-de-France

L’une des zones les plus exposées est l’Antilles-Guyane. Elle représente plus de 50 % de la cocaïne saisie en France. Cela s’explique notamment par sa position géographique, située sur des routes historiques du transport maritime mondial. "Comme le marché européen de la cocaïne explose, si vous voulez, les Antilles françaises sont devenues des lieux très importants. Il y a des lignes commerciales qui fonctionnent entre Fort-de-France (Martinique) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), entre Fort-de-France et le port du Havre (Seine-Maritime). La cocaïne passe par là", explique Michel Gandilhon, expert associé au pôle sécurité défense du CNAM.

Un narcotrafic en pleine croissance est toujours plus violent. Les autorités de ces départements réclament une réponse urgente de l’État.

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