Narcotrafic : pour "régler les problèmes du trafic de drogue vous devez avoir une politique sérieuse et des moyens pour démanteler ces réseaux", souligne Manuel Bompard

La proposition de loi "visant à sortir la France du piège du narcotrafic" est en discussion à l'Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Azur
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Temps de lecture : 2min
Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, à l'Assemblée nationale, le 24 octobre 2024. (JULIEN DE ROSA / AFP)
Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, à l'Assemblée nationale, le 24 octobre 2024. (JULIEN DE ROSA / AFP)

"Si vous voulez régler les problèmes du trafic de drogue qui impactent les conditions de vie des citoyennes et des citoyens et qui se traduisent par des drames et par de la violence, alors vous devez avoir une politique sérieuse et des moyens pour démanteler ces réseaux", déclare vendredi 21 mars sur "ici Azur" Manuel Bompard, député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône et coordinateur de La France insoumise, en déplacement pour une réunion publique à Nice vendredi soir.

Il revient sur la loi qui est examinée en ce moment à l'Assemblée nationale sur la lutte contre le narcotrafic, présentée par le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Justice, et qui selon lui est "une loi inefficace et une loi assez dangereuse pour nos libertés".

Jeudi soir, à l'Assemblée nationale, "a été retoqué, par exemple dans cette loi, un dispositif qui consistait à ce que toutes les communications électroniques puissent être surveillées. Heureusement, une majorité de députés a voté contre", poursuit Manuel Bompard.

"Il faut être cohérent"

Le député estime que "cette loi ne fonctionne pas". LFI propose de "concentrer les moyens policiers et les moyens judiciaires sur ce qu'on pourrait appeler le haut du spectre, le haut du panier. On parle ici de réseaux de criminalité organisée qui sont des réseaux très organisés. Et précisément, si vous voulez les démanteler, ça passe par une action spécifique qui se concentre sur le haut du spectre".

Les insoumis réclament "des moyens d'enquête, des investissements dans la police judiciaire qui est la police qui remonte les filières, d'avoir des effectifs de police et des effectifs judiciaires qui sont concentrés sur cette question", détaille Manuel Bompard. Or il regrette que "le budget qui a été passé en force par 49.3 au début de l'année supprime 5 000 postes dans la police judiciaire. Donc, à un moment, il faut être cohérent si vous voulez faire de la lutte contre la criminalité organisée une priorité, c'est mon souhait, alors, il faut mettre les moyens nécessaires pour le faire, et ce n'est pas ce que fait ce gouvernement, malheureusement."

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