Narcotrafic : bientôt une prison française aux portes de l'Amazonie

Publié le 18/05/2025 20:29

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France 2 - O. Longueval, E. Leon, P. Trefoux, O. Da Cunha, V. Crétien, A. Hanquet, Y. Kadouch. Édité par l'agence 6médias.

France Télévisions

Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a annoncé samedi 17 mai qu'il comptait implanter la troisième prison haute sécurité en Guyane, en pleine forêt amazonienne. On y retrouvera les profils les plus dangereux du narcotrafic et du terrorisme islamiste.

La troisième prison de haute sécurité française se trouvera en Guyane. L'établissement sera implanté à Saint-Laurent-du-Maroni, une commune qui borde le Surinam. Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, s'est rendu dans l'après-midi du samedi 17 mai sur le site où sera construit l'établissement de 500 places. Il sera doté d'un quartier ultra-sécurisé pour 60 détenus dangereux, et d'une aile dédiée aux islamistes et fichés S.

400 millions d'euros

Sa localisation, isolée, présente l'avantage de "permettre le brouillage total de téléphones portables et contre les drones", explique Christy Nicolas, le secrétaire général du syndicat pénitentiaire des surveillants. La prison haute sécurité s'ajoute à celles de Vendin-le-Veil (Pas-de-Calais) et Condé-sur-Sarthe (Orne). Elle devrait sortir de terre d'ici 2029, pour un coût de 400 millions d'euros.

Sur place, certains élus locaux et habitants dénoncent le projet. "On nous renvoie entre des personnes qui sont dangereuses pour la France en Guyane. C'est un peu comme si on était la poubelle (...)", s'agace une femme. De son côté, Gérald Darmanin a assuré que l'établissement accueillera en priorité des délinquants locaux.

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus