Clermont-Ferrand : la sécurisation de la ville renforcée face à la flambée de violences liée au narcotrafic

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Article rédigé par France 2 - N. Acloque, A. Albert, S. Bennetot, A. Canestraro. Édité par l'agence 6Medias
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Corps calciné, fusillade, maisons incendiées… Que se passe-t-il à Clermont-Ferrand, qui depuis plusieurs mois est le théâtre d'une flambée de violences ? En toile de fond, des règlements de comptes liés au trafic de stupéfiants. Les deux dernières nuits ont encore été émaillées d'incidents.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


À proximité de la gare de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), des policiers sont en quête de traces de drogue. À l'aide de leurs chiens, ils tentent de retrouver la marchandise cachée par les trafiquants sur ce point nébuleux bien connu. "Le chien va trouver des produits sous terre, dans des buissons, dans des conduites d'évacuation", nous explique l'un d'eux.

Car le trafic de drogue est devenu récurrent dans ces quartiers et excède les riverains. L'un d'eux interpelle le préfet venu sur les lieux : "À Clermont-Ferrand, il n'y avait pas l'habitude d'avoir cette hyperviolence. C'est le narcotrafic, c'est le narcobanditisme qui dépasse le cadre local, qui est une délinquance et une criminalité organisée, qui est la cause racine de cette hyperviolence", réagit Joël Mathurin, préfet du Puy-de-Dôme.

10 fusillades et quatre morts depuis début 2025

Les effectifs de police sont en renfort dans toute la ville, accompagnés par une trentaine de CRS. Ces dernières semaines, des scènes d'une rare violence ont touché Clermont. La semaine dernière, une voiture a été retrouvée incendiée avec à l'intérieur un corps calciné et une fusillade ayant fait un blessé. Ces derniers jours encore, des tirs de mortiers d'artifice ont visé des policiers et jeudi 21 août dans la nuit, un individu a été blessé dans un hall d'immeuble par la crosse d'une arme à feu dans les quartiers nord de la ville.

Des violences bien installées, difficiles à endiguer selon un policier : "On voit très bien que, lorsqu'on repart une demi-heure, une heure après, le phénomène revient parce que les consommateurs attendent. Ils veulent leur produit et donc, le schéma revient. Là, ce sont des moyens qui sont fléchés, ce qui nous permet de rester plusieurs heures au même endroit. On voit qu'on commence vraiment à déranger", explique-t-il.

Depuis le début de l'année, dix fusillades et quatre morts liés au narcotrafic ont été recensés sur la commune de Clermont-Ferrand.

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