Dix ans après la fermeture de Sangatte : "On réclame toujours un accueil digne"
Pour les 10 ans de la fermeture du centre de réfugiés de Sangatte, une vingtaine d'associations a organisé une "marche du souvenir" ce dimanche. L'occasion également de dénoncer les conditions de vie actuelles des émigrés, et d'en réclamer de meilleures.
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Environ 40 personnes sont parties de l'ancien site de Sangatte ce dimanche après-midi, pour rejoindre le cimetière de Coquelles où plusieurs migrants sont enterrés.
Une "marche du souvenir " qui n'a pas vocation à faire ressortir de terre un autre camp, comme l'expliquent les associations sur place :
"Sangatte, on ne regrette pas. On ne réclame absolument pas un autre Sangatte, avec d'autres hangars. Ce qu'on réclame, c'est un accueil digne pour les migrants" Nan Suel, présidente de l'association terre d'Errance.
La fermeture du centre en 2002 devait être la solution, mais pour les travailleurs sociaux sur place, elle n'a rien résolu. Aujourd'hui encore, les clandestins habitent des abris de fortune le long des autoroutes, sur les dunes des plages de Dunkerque, ou encore dans des hangars abandonnés de Calais.
L'affluence à Sangatte et sur les côtes ne faiblissant pas, depuis la fermeture, les bénévoles ont pris de relais.
Du 5 novembre au 8 décembre, plusieurs évènements viendrons ponctuer cet anniversaire dans le Nord-Pas-de-Calais : projections de documentaires, concerts, débats, expositions...
Retour sur Sangatte
Ouvert par la Croix Rouge en 1999, le centre d'hébergement et d'accueil d'urgence humanitaire de Sangatte était installé dans une ancienne usine, près de Calais. Sur les côtes de la Manche, c'est un endroit stratégique pour le transit vers la Grande-Bretagne, où la demande d'asile est facilitée.
A l'époque, la population de migrants (Afghans, Iraniens, Irakiens et Kurdes) a été décuplée par les réfugiés du Kosovo qui fuyaient la guerre. Le hangar, d'une capacité maximale de 800 personnes, a vite atteint les 1600 réfugiés. Les conditions de vie déplorables dues à la surpopulation ont créé de multiples tensions, entre les réfugiés, mais également avec les habitants du secteur.
C'est finalement sous la pression du gouvernement britannique qu'en 2002, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, a ordonné la fermeture et le démantèlement du centre.
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