L'Assemblée nationale rejette l'allongement d'un congé de cinq à douze jours après la mort d'un enfant
La mesure n'a été rejetée, jeudi, que par 40 voix contre 38.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2020/01/31/phpd26Vgp.jpg)
L'Assemblée nationale a autorisé, jeudi 30 janvier, le don de RTT en cas de mort d'un enfant. Mais les députés ont rejeté la proposition initiale du groupe UDI-Agir d'instaurer un congé de deuil de douze jours plutôt que cinq. Cet allongement n'a été rejeté que par 40 voix contre 38.
Le texte du groupe centriste avait été adopté en commission la semaine précédente, mais sans cette mesure phare. Le rapporteur, Guy Bricout (UDI-Agir), a tenté dans l'hémicycle de revenir au texte initial, arguant que cinq jours, ce n'était "pas à la hauteur" pour "reprendre pied" après la mort d'un enfant et en appelant à l'"humanité" de ses collègues. Il a rappelé que chaque année en France, 4 500 enfants meurent avant d'avoir atteint la majorité.
En réponse, Sereine Mauborgne (LREM) a défendu la "possibilité pour l'employeur de créer un compte de don". La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a également mis en avant un "élan de solidarité" avec le don de RTT pour un collègue endeuillé.
Majorité "mesquine", dénonce l'opposition
Mais les oppositions sont montées au créneau, disant leur "honte" du refus de la majorité d'étendre le congé, à l'instar de Pierre Cordier (apparenté LR). "On parle de la tragédie des tragédies", "douze jours, je pensais que ça passerait comme une lettre à la poste", a lancé l'"insoumis" François Ruffin, dénonçant une majorité "mesquine".
C'est une conception de la solidarité nationale "qui m'échappe", a encore jugé Moetai Brotherson, membre du groupe à majorité PCF, tandis que l'ex-LREM Agnès Thill a raillé "une humanité à géométrie variable" chez ses ex-collègues.
Jean-Christophe Lagarde (UDI-Agir) a dit son "incompréhension", estimant que ce congé devait être "pris en charge par la nation" et pas renvoyé à des dons entre collègues. La ministre du Travail lui a répondu que le texte centriste tel que rédigé ne reposait pas sur la solidarité nationale, mais sur un congé "payé 100% par l'entreprise". "Quand on s'achète de la générosité à bon prix sur le dos des entreprises, c'est quand même un peu facile", a renchéri Sereine Mauborgne, suscitant de très vives protestations dans l'hémicycle.
À regarder
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
-
Les "MedBeds, ces lits médicalisés qui affolent les complotistes
-
Front en Ukraine : des robots au secours des blessés
-
Taylor Swift : la chanteuse de tous les records
-
Robert Badinter : le discours qui a changé leur vie
-
Nouveau Premier ministre, retraites : les temps forts de l'interview de Sébastien Lecornu
-
Lennart Monterlos, détenu en Iran depuis juin, a été libéré
-
Charlie Dalin : sa course pour la vie
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
-
Emmanuel Macron : le président lâché par les siens
-
Sébastien Lecornu : "Les ministres (...) n'auront pas le droit à des indemnités"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter