Lutte contre les contrôles au faciès : les Français jugent insuffisante l'action du gouvernement
Ils sont 60% des Français à considérer que le gouvernement n'a pas pris de mesures concrètes.
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Les Français jugent sévèrement la promesse de François Hollande de lutter contre le délit de faciès lors des contrôles de police. Pour 60% des Français, le gouvernement n'a pas pris de mesures concrètes contre les contrôles d'identité abusifs qui, selon un sondage publié vendredi 9 mai, visent plus les descendants d'étrangers que le reste de la population.
Près de deux tiers des Français jugent que "les gendarmes et les policiers se livrent à des contrôles au faciès" et 67% estiment "nécessaire" de prendre des mesures contre ces pratiques, selon cette étude OpinionWay.
Des mesures insuffisantes
Lors de sa campagne présidentielle, François Hollande avait annoncé qu'il lutterait contre le "délit de faciès" lors des contrôles, qui complique les relations entre la police et la population, notamment dans les quartiers sensibles. Mais 60% des sondés pensent que le gouvernement actuel n'a pas pris de mesures concrètes. Et parmi les 40% qui se montrent plus positifs, 57% jugent que les mesures sont insuffisantes.
Un temps évoquée, la remise d'un récépissé a été abandonnée, mais le matricule a fait son retour sur les uniformes et le code de déontologie de la police a été remanié. Les citoyens peuvent aussi désormais saisir directement par internet la "police des polices". D'autres pistes de réformes ont également été réclamées par les associations, comme un changement de législation ou l'utilisation de mini-caméras.
Des écarts subsistent selon les origines
Quelque 9,7% des Français sans ascendance étrangère ont déclaré avoir été contrôlés au cours des douze derniers mois, en moyenne 1,85 fois. La proportion monte à 17,4% parmi les personnes ayant des ascendants originaires d'Afrique du Nord, avec une moyenne de 8,18 contrôles sur l'année.
De plus, les personnes d'ascendance maghrébine ont, selon leurs réponses, davantage été soumises à des palpations (36% contre 7% des contrôlés n'ayant pas d'origine étrangère), à des fouilles (33% contre 7%), à la force physique (12% contre 3%) et au tutoiement (17% contre 2%).
"Les pratiques discriminatoires restent flagrantes", concluent les trois associations commanditaires du sondage. Car "rien ne peut justifier un écart de un à cinq sur le nombre des contrôles (...) et dans la pratique des palpations et des fouilles."
L'enquête a été réalisée du 5 février au 17 mars auprès de deux échantillons distincts : un premier de 2 273 personnes représentant la population française, un second de 594 personnes ayant été contrôlées au moins une fois dans l'année.
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