Couvre-feu à 20 heures : un nouveau coup dur pour certains commerçants
L’entrée en vigueur du couvre-feu impacte une fois de plus les commerçants. Epiceries, pizzerias ou encore bureaux de tabac, tous ceux qui travaillent habituellement après 20 heures doivent s’adapter et craignent de nouvelles conséquences sur leur chiffre d’affaires. Exemples à Dijon et Bordeaux.
Comme partout dans le pays, à 20 heures ce mardi soir, les rues de Dijon se sont vidées et les rideaux des commerces se sont baissés. Un coup dur pour ceux qui habituellement ferment plus tard. C’est le cas de Jean-Marie Coigney, buraliste, qui normalement ferme à 22h30. Selon lui, le couvre-feu va lui faire perdre 150 à 200 clients par soir, soit de 15 à 20% de recettes en moins.
Même constat pour Ozan Akkus qui tient une petite épicerie de quartier. Lui fait une grosse partie de son chiffre le soir quand les autres commerces alimentaires sont fermés. Ouvrir plus tôt dans la journée ne compensera pas la perte de sa clientèle nocturne, lui qui a déjà perdu 40% de son chiffre d’affaires depuis le printemps. "Pour moi le couvre-feu, c’est pire que le confinement. Au moins les gens pouvaient venir faire des achats de première nécessité quelle que soit l’heure", ajoute-t-il résigné.
Les livraisons continuent
Autre secteur impacté, la restauration. Déjà privés de clients dans leurs établissements, de nombreux restaurateurs pratiquaient la vente à emporter. Mais sans livraison, impossible de rester ouvert après 20 heures. Gérant d’une pizzeria à Bordeaux, Fabien Missegue s’attend à une perte de plus de 20% de son chiffre d’affaires : "C’était déjà dur avec les ventes à emporter, mais là, le soir, c’est une catastrophe".
Seule solution donc, la livraison. En propre ou via des plates-formes, elles restent autorisées jusqu’à 22 heures. Les professionnels habitués à fonctionner en livraison s’adaptent et commencent plus tôt pour tenter de compenser un peu ces nouvelles contraintes. Et puis, il y a ceux, déjà fragilisés, qui ne peuvent en cette période de vache maigre se permettre de verser des commissions aux géants de la livraison. Commissions qui peuvent atteindre voire dépasser les 30% sur un plat. Un chiffre qui rend l’opération non rentable pour beaucoup de petits établissements.
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