: Reportage "Ce qui est en train de se passer, c'est mon pire cauchemar" : la psychose des punaises de lit s'empare des usagers des transports parisiens
Les images qui circulent sur les réseaux sociaux alimentent les inquiétudes des usagers des transports en commun, qui craignent de ramener des punaises de lit chez eux.
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Les usagers des transports parisiens ne sont pas sereins ces dernières semaines. La cause : ces vidéos virales sur les réseaux sociaux qui montrent des punaises de lit sur les sièges des transports en commun. Des images qui ont circulé à l'international, certains se montrant rassurants à moins d'un an des JO de Paris, ou d'autres plus inquiétants, forçant le trait. Alors, pour rassurer et protéger les usagers, le ministère des Transports convoque les principaux opérateurs et associations d'usagers mercredi pour trouver des solutions.
Inès, 25 ans, utilise quotidiennement le métro, le RER et le tramway : "Il n'y pas une fois où je prends les transports sans avoir cette inquiétude", confie-t-elle. "Faut pas que je psychote, mais ce qui est en train de se passer, c'est mon pire cauchemar."
"Je ne m'assois pas, ou sinon avant de m'asseoir, je vérifie le fauteuil. Je regarde s'il n'y a pas un insecte, s'il n'y a pas des taches, et surtout, je ne pose jamais mon sac sur le siège !"
Inès, usagère des transports parisiensà franceinfo
Et l'angoisse ne s'arrête pas au sortir de la rame : "Quand je rentre chez moi, je laisse mes vêtements hors de la chambre à coucher, je les mets tout de suite au sale, je fais très attention", ajoute-t-elle. Et Inès n'est pas un cas isolé, d'autres usagers témoignent la même crainte des punaises de lit, et chacun y va de sa petite technique. "Moi, je suis debout pendant une heure, pour ne pas prendre le risque de m'asseoir sur les sièges", explique l'une, "C'est inquiétant", concède un autre, "je ne veux pas non plus entrer dans la psychose, mais je sais que ça existe", renchérit une troisième.
"Le risque est minime"
Au cœur de Paris, devant un bel immeuble, un technicien se prépare à intervenir, pulvérisateur à la main. Il fait partie de la société Punaise experts, dirigé par Romain Cottura. "Actuellement, je dirais qu'on est à 95% d'interventions chez des particuliers", développe le chef d'entreprise, qui affirme avoir été contacté par les sociétés de transports RATP et SNCF : "On a été sollicités, mais on n'est pas encore intervenus, on nous sollicite surtout pour de la détection canine." Mais il tient à être rassurant pour calmer le climat anxiogène : "Sur ces vidéos, c'étaient bien des punaises de lit : si elles sortent comme ça, c'est qu'elles sont en instinct de survie et affamées, mais ça reste quand même assez rare."
"Sur les réseaux, on voit que telle rame est touchée par les punaises de lit, mais le risque est minime, c'est un train sur je-ne-sais-combien qui circule en journée ! Donc il ne faut pas trop sombrer dans la psychose, les infestations liées aux transports restent encore très marginales, il faut juste être vigilant."
Romain Cottura, dirigeant de Punaises Expertà franceinfo
Car il le rappelle, la punaise de lit se propage beaucoup plus dans les logements, notamment ceux qui voient du passage comme les hôtels ou locations saisonnières. "Là, vous avez plus de chances d'en avoir, car vous vous y reposez pendant longtemps, alors que dans les transports publics, à moins de rester assis deux heures, que la rame soit calme et qu'il fasse un peu sombre, là il y aurait beaucoup de facteurs qui inciteraient la punaise à s'accrocher à quelqu'un", conclut-il.
De leur côté, la RATP et la SNCF affirment mener régulièrement des traitements "à la fois préventif et curatif", et qu'"après inspection", il n'y a "aucun cas avéré de punaises de lits" dans les transports en commun, que ce soit les RER, tramways, métro ou TGV.
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