Ce que l'on sait des futures maisons France services qui vont regrouper les services publics
La ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, a donné des détails sur ces lieux appelés à regrouper les services publics.
C'était l'une des réponses d'Emmanuel Macron à la crise des "gilets jaunes". Le chef de l'Etat a annoncé, fin avril, la création dans chaque canton de "maisons de services au public". Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, a donné des détails sur ces guichets uniques pour les services publics dans un entretien au Parisien, samedi 8 juin. Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait de ces "maisons France services".
2 000 maisons France services d'ici 2022
Emmanuel Macron avait annoncé, le 25 avril dernier, le déploiement de 2 000 maisons regroupant les services publics d'ici la fin de son quinquennat. Mais ce concept n'est pas vraiment une nouveauté, comme le souligne Le Monde. Des maisons de services au public (MSAP), similaires au dispositif souhaité par le chef de l'Etat, existent dans notre pays depuis plus de vingt ans. Selon le quotidien, le commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) en dénombrait en février 1 676, ouvertes ou en cours d'ouverture. Il n'existe toutefois pas de modèle uniforme pour ces MSAP et leur notoriété reste limitée.
L'objectif du gouvernement est d'améliorer ce dispositif. "Vous avez déjà sur le territoire 1 340 maisons de services au public mais elles sont de niveaux très différents, note Jacqueline Gourault dans les colonnes du Parisien. L’idée est d’élever leur niveau général avec un panier commun de services et d’en créer au moins cinq cents supplémentaires d’ici trois ans, de façon à mailler tout le territoire. Nous allons aussi renforcer le réseau des cent trente structures mobiles existantes."
Un "panier de services" commun pour les Français
Les maisons France services proposeront toutes un "socle de services" commun. Les Français pourront y réaliser leurs démarches auprès de "la caisse d’allocations familiales, des ministères de l’Intérieur, de la Justice, du Travail, des Finances publiques, de la caisse nationale d’assurance vieillesse, la caisse nationale d’assurance maladie, la mutualité sociale agricole, Pôle emploi et La Poste", précise la ministre de la Cohésion des territoires.
En plus de ces dix services publics, les maisons France services pourront voir leur offre enrichie par des "opérateurs privés". La SNCF ou des banques pourraient ainsi devenir des "partenaires", permettant aux usagers d'acheter leurs billets de trains ou de retirer des espèces à un distributeur installé dans ces espaces. "Les collectivités locales pourront aussi y proposer leurs services", indique BFMTV.
Le gouvernement attribuera le label "France services" à partir de septembre 2019. "Notre objectif est de labelliser un maximum de maisons France services d’ici à la fin de l’année dans les zones rurales et les quartiers prioritaires de la ville", poursuit Jacqueline Gourault. Pour obtenir ce label, ces maisons devront remplir certaines conditions en plus du socle de services : "avoir au moins deux personnes à l'accueil", être ouvertes "cinq jours par semaine" et être accessibles en moins de trente minutes en voiture pour tous les Français.
Un investissement de 230 millions d'euros d'ici 2022
Jacqueline Gourault a précisé que "l'Etat et les opérateurs partenaires [contribueraient] au coût de fonctionnement de chaque maison à hauteur de 30 000 euros par an, soit le coût de l’agent d’accueil dans chaque maison". Cela représente donc un investissement de 230 millions d'euros d'ici trois ans, dont "30 millions d'euros de contribution exceptionnelle de la part de la banque des territoires de la caisse des dépôts".
Début mai, le Premier ministre, Edouard Philippe, avait annoncé qu'un plan de formation à la polyvalence pour les agents serait lancé en parallèle de ce dispositif, rappelle L'Express. "Une centaine de véhicules itinérants supplémentaires et deux cent cinquante équipes mobiles de La Poste" doivent également être déployés, pour permettre aux personnes les plus éloignées des services publics d'effectuer leurs démarches, explique l'hebdomadaire.
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