"Bloquons tout" : avec le boycott de la carte bancaire, protester sans consommer

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Article rédigé par France 2 - J. Bignard, R. Assencio, J. Pelletier, E. Regaud, I. Delion, A. Morel, F. Guinie, ICI-Midi-Pyrénées, ICI-Poitou-Charentes, E. Jarlot. - Édité par l'agence 6Medias
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Le mouvement du 10 septembre vise aussi les grandes surfaces. De l'autre côté, des petits commerçants soutiennent la manifestation, à leur manière.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Une zone commerciale bloquée à Poitiers (Vienne). Un hypermarché encerclé par des manifestants près de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Ou un barrage filtrant près d'Albi (Tarn). Les manifestants ont essayé de s'attaquer au cœur de l'économie, de bloquer les accès aux centres de consommation. "C'est une façon de se montrer, de dire qu'on est nombreux, que le peuple, il ne faut pas l'oublier", justifie une manifestante.

Dans la banlieue nord de Paris, un hypermarché a dû baisser le rideau face aux protestations. La grande distribution représente, selon eux, les dérives de l'économie française. "C'est le capitalisme par excellence. Les patrons font un bénéfice maximum et les salariés sont payés au SMIC." Juge un participant au mouvement.

Si certains clients comprennent et soutiennent, d'autres sont plus contrariés. "Maintenant, dans notre pays, pour un oui ou pour un non, ils bloquent tout. Si ce n'est pas ça, c'est autre chose", charge une habitante.

Les petits commerçants face aux commissions des paiements par carte

Certains petits commerçants rejoignent aussi la contestation, mais en visant les banques. Un boucher encourage ses clients à utiliser leur petite monnaie plutôt que la carte bleue : "Là, je vous fais 5 % si vous payez en espèces durant toute la semaine".

Le boucher n'en peut plus des commissions qu'il doit verser lors des paiements par carte : "C'est à peu près 9 000 euros par an qui sont prélevés par les banques uniquement pour cette carte bleue. On veut dire qu'à notre niveau, on est capable de faire quelque chose".

Un mouvement de protestation des commerçants dont les effets sont, ce soir, difficiles à quantifier, selon la Banque de France.

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