Besançon : plus de 200 personnes ont manifesté contre l'arrêté anti-mendicité pris par le maire
Un sit-in pour se faire entendre et crier leur colère contre un texte qui invisibiliserait la pauvreté, selon les manifestants.
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Plus de 200 manifestants se sont rassemblés, assis, samedi 1er septembre à Besançon, pour dénoncer l'arrêté anti-mendicité pris par la municipalité, rapporte France Bleu Besançon. Ils ont manifesté place Pasteur pour exprimer leur colère contre cet arrêté pris en juillet puis remplacé par un texte plus édulcoré vendredi.
Les manifestants ont souhaité pour la deuxième fois de l'été participer à un sit-in pour se faire entendre et crier leur colère contre un texte qui invisibiliserait la pauvreté, selon eux.
Vendredi, face à la polémique, Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, a remplacé le premier arrêté datant de juillet par un autre texte où disparaît le terme de "mendicité". Une modification qui n'a pas suffi à calmer le mécontentement des opposants.
Les manifestants dénoncent une gentrification du centre-ville
Dans la foule compacte samedi, tous crient au scandale. Ils voient en l'arrêté une manière de rendre invisible la mendicité, la pauvreté et de gentrifier le centre-ville. Le nouveau texte pour eux n'est qu'une modification superficielle, qui ne change rien : "il y a juste un mot qui a été enlevé, ça ne change rien sur le fond", assure Sylvette.
Un effet de communication, "une manipulation", s'écrie un manifestant, pancarte à la main. Debout contre un mur, Samia ne décolère pas. En 2014, elle avait voté pour Jean-Louis Fousseret lors des dernières élections municipales mais depuis qu'elle a pris connaissance de l'arrêté, elle n'en revient pas : "La politique mise en place depuis quelques temps par le maire est droitière et on n'a pas voté pour ça".
La Ligue des Droits de l'Homme dénonce un "excès de pouvoir"
La Ligue des Droits de l'Homme (LDH) poursuit aussi son combat, mais cette fois juridique. Dès la fin de l'été, elle a fait savoir qu'elle déposerait un recours au tribunal administratif de Besançon contre le premier texte. Elle compte bien en déposer un contre le second dans les prochaines semaines. La section bisontine doit donc lui renvoyer le nouvel arrêté pour que les avocats de la Ligue penchent dessus.
En ligne de mire, l'aspect juridique du texte. La LDH dénonce un excès de pouvoir. "C'est un excès de pouvoir que d'interdire la consommation d'alcool, la position debout, allongée, le regroupement. Le maire n'a pas à prendre ce genre de décision sauf s'il y a vraiment danger pour l'ordre public", explique la présidente de la section bisontine de la LDH, Pascale Kopp. Cette retraitée doute d'ailleurs que la mendicité représente un danger, mais admet que, dans certaines situations, cela peut être une gêne pour les commerçants et riverains. La LDH a désormais deux mois pour déposer son recours auprès du tribunal administratif.
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