Au-delà de la Manif pour tous, les visages de la contestation anti-Hollande
La Manif pour tous se rassemble dimanche 2 février pour une nouvelle manifestation, dans la lignée d'un mouvement hétéroclite contre la politique sociétale du gouvernement. Francetv info dresse le portrait de trois figures de la contestation.
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Un an après ses premières grandes manifestations contre le mariage homosexuel, la Manif pour tous retrouve la rue dimanche 2 février, pour afficher son opposition à la la procréation médicalement assistée (PMA) pour les lesbiennes ou la gestation pour autrui (GPA). Une manifestation de plus dans le mouvement très hétéroclite qui conteste la politique sociétale de François Hollande et du gouvernement.
Ces dernières semaines, en plus de la Manif pour tous, le Printemps français s'active pour réclamer la démission du président en participant au "Jour de colère" ou à la "Marche pour la vie", et le collectif "Journée de retrait de l'école" lutte contre une supposée "théorie du genre" à l'école...
Le phénomène traduit "l'impression dominante dans la frange la plus ultra de la droite que la gauche au pouvoir est toujours là pour saper les fondements traditionnels de la société", commente pour l'AFP Jean-Yves Camus, un spécialiste de l'extrême droite. Francetv vous présente trois figures qui ont émergé de cette contestation encore éparse.
Ludovine de la Rochère, à la tête de la Manif pour tous
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Frigide Barjot ne se reconnaît plus dans le mouvement, "face à la radicalisation et la violence qui montent", explique-t-elle au Monde. Depuis son départ de la Manif pour tous, Ludovine de la Rochère a repris les rênes du collectif.
Loin des excentricités de Frigide Barjot, elle rassure le camp des "tradis" grâce à son CV, estime Libération. Ludovine de la Rochère a été chargée de la communication à la conférence des évêques de France, puis à la très chrétienne fondation Jérôme-Lejeune.
A sa tête, la Manif pour tous s'est éloignée de la simple lutte contre le mariage pour tous pour dénoncer, plus globalement, la "familiphobie" du gouvernement.
Béatrice Bourges, leader du Printemps français
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Ancienne porte-parole de la Manif pour tous, elle avait quitté le mouvement, trop "Bisounours" à son goût. Dans le combat contre le mariage pour tous, Béatrice Bourges a prôné la radicalisation, en devenant l'égerie du Printemps français. Derrière ce nom, un collectif qui rassemble militants d'extrême droite et catholiques traditionnalistes.
Désormais, elle est de toutes les luttes contre la politique sociétale de François Hollande : le Printemps français a appelé en janvier à participer à la "Marche pour la vie", une manifestation anti-IVG, puis au "Jour de colère". Dans ce rassemblement hétéroclite, elle a retrouvé des anti-mariage pour tous, une partie de l'extrême droite, des fans de Dieudonné mais aussi des opposants divers et variés du président, comme des militants anti-écotaxe.
Béatrice Bourges s'est depuis engagée dans un "jeûne politique" pour obtenir la démission du président de la République, s'attirant les moqueries de nombreux internautes.
Farida Belghoul, à l'origine de la "Journée de retrait"
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En croisade contre la diffusion d'une supposée "théorie du genre" à l'école, Farida Belghoul surprend par son parcours politique. Dans les années 1980, son nom apparaît dans les médias, associé à la gauche de la gauche : elle est alors la figure de proue de la deuxième Marche des beurs, mobilisation nationale contre le racisme.
Depuis, elle a "pété un câble", estime ses anciens amis dans Le Monde. Farida Belghoul s'est éloignée de ses précédents engagements pour se rapprocher de l'extrême droite, constate le quotidien, cultivant sa proximité avec Alain Soral et son mouvement Egalité et réconciliation.
Là voilà désormais derrière la "Journée de retrait", collectif qui prône un boycott mensuel de l'école pour protester contre le programme "ABCD de l'égalité" du gouvernement. A coup de rumeurs et d'approximations.
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