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Attentat déjoué : protéger toutes les églises de France est impossible

Un jeu homme arrêté dimanche à Paris préparait un attentat contre une ou deux églises, a-t-on appris ce mercredi. Un fait rare. Mais si elles font partie du plan vigipirate, toutes les protéger est impossible.

Article rédigé par Laetitia de Germon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Eglise Saint-Cyr-Sainte-Julitte de Villejuif © CC Nolwenn Davoine)
  (Eglise Saint-Cyr-Sainte-Julitte de Villejuif © CC Nolwenn Davoine)

Dimanche 19 avril, un homme franco-algérien a été arrêté à Paris et placé en garde à vue. Selon les premiers éléments, il était déjà bien équipé : plusieurs armes de guerre et gilet par balles. L'homme préparait un attentat contre une ou deux églises. 

Monseigneur Ribadeau-Dumas, porte-parole de la conférence des Evêques de France, est en contact régulier avec la commission gouvernementale en charge des lieux de culte. "Nous avions une réunion il y a dix jours et je les ai eus au téléphone ce matin pour faire un point avec eux sur la sécurité des lieux de culte catholique en France. " La situation internationale montre que les chrétiens un peu partout dans le monde sont la cible d’attentats et d’attaques souvent cruelles, mais en France, jusqu’à maintenant, c’était surtout la communauté juive qui était en prises aux possibilités d’attaques, explique-t-il.

 

Les églises font partie du plan vigipirate. Mais ce qui inquiète surtout Michel Santier, évêque de Créteil, c’est la "généralisation de cette menace d’attentats qui a visé la communauté juive, les journalistes, les policiers et maintenant les chrétiens. Cela nous appelle à la vigilance. "

Michel Santier, évêque de Créteil, appelle à la vigilance

Appel au calme

Ce projet d’attaque déjouée contre les églises est sans doute une nouveauté, et il nous invite au calme, rappelle Monseigneur Ribadeau-Dumas. Il invite "les chrétiens à continuer à fréquenter les églises qui sont des lieux de paix, d’accueil et de bienveillance, et en même tant à la vigilance. "

 

Monseigneur Ribadeau-Dumas et Michel Santier partagent l’idée qu’il est impossible de mettre des gendarmes devant chacune des 45.000 églises de France. "Vu le nombre des églises il serait difficile de mettre un policier devant chaque église et cela entraînera une inquiétude. Là, on franchit un pas de plus parce que finalement la menace contre les chrétiens dans différents pays du monde à l’air de se transporter ici, " explique Michel Santier.

Inclure les religions dans la vie sociale

Après les attentats de janvier 2015, il y a eu "une volonté un peu excessive d’exclure les religions de tout l’espace public en pensant qu’elles étaient responsables de toutes les difficultés que vivait notre pays ", constate Monseigneur Ribadeau-Dumas.

 

"La laïcité telle que nous la vivions n’est pas l’exclusion des religions, mais au contraire leur inclusion pour permettre de participer à la construction de la vie sociale. Ce qui est nécessaire c’est de permettre aux gens de dialoguer, de se rencontrer, de se connaître, pour y arriver ensemble. "

"La laïcité n'est pas l'exclusion des religions", rappelle Monseigneur Ribadeau-Dumas
 

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