Attentat déjoué : le révéler, une "manière de contribuer à un climat anxiogène"
Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, a annoncé mercredi qu’un attentat a été déjoué dimanche dernier à Paris. Le suspect est un étudiant d'origine algérienne de 24 ans, qui voulait s'attaquer à des églises. Pour Eric Denécé, le directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, il n’est pas forcément bon de communiquer à chaque fois.
/2016/08/23/denece.jpg)
Un homme accusé d'avoir un projet "imminent" d'attentat contre une ou deux églises a été arrêté dimanche à Paris. La police a découvert dans son véhicule et à son domicile un arsenal composé notamment de plusieurs armes de guerre. Le suspect est aussi soupçonné d'être lié au meurtre d'Aurélie Châtelain, une jeune femme de 32 ans originaire de Caudry près de Valenciennes, retrouvée dans sa voiture, tuée par balle dimanche matin à Villejuif en banlieue parisienne.
Suite à ces révélations Manuels Valls, à l’issue du Conseil des ministres, a déclaré que la France connaissait un risque attentat "sans précédent ". Il a ajouté qu’après les attentats de Paris en janvier, c'est une nouvelle preuve que la France est la cible des terroristes. Une réaction qu’Eric Denécé, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), juge normale, tout en expliquant que l’on en fait trop. "La réaction du gouvernement ces derniers jours est légitime parce qu’il faut promouvoir, soutenir, cette loi sur le renseignement. Malheureusement, la variation de la menace est très marginale et il y a une exploitation politique qui est indéniable ces dernières heures. "
Ne pas tout dire
La surveillance des terroristes et les attentats déjoués ne sont pas nouveaux. Depuis 15 ans, les services du renseignement, notamment, ont réalisé de nombreuses arrestations et empêché "plus de 75 attentats dont nous n’avons pas toujours connu la réalité. " Cette façon de révéler qu’un attentat a été empêché, "c’est une manière de contribuer à un climat anxiogène ", explique Eric Denécé.
"La question que l’on doit se poser c’est : 'Doit-on communiquer à chaque fois que l’on arrête un terroriste ?' Cela fait de la publicité à ces salopards, il faut le dire fort et clair, " insiste Eric Denécé.
À regarder
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter