Traceurs GPS : des balises espionnes utilisées par les voleurs de véhicules

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Article rédigé par France 2 - E. Venuto, A. Dupont, S.Guillemot, C. Beauvalet - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

De minuscules traceurs, conçus pour retrouver des objets perdus, sont désormais utilisés par des voleurs pour repérer et suivre des véhicules. Cachés dans les rétroviseurs ou sous la carrosserie, ces dispositifs bon marché inquiètent les forces de l’ordre face à une vague croissante de plaintes en France.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Ils sont habituellement utilisés pour retrouver des objets personnels égarés. De la taille d'une pièce de monnaie, les petits traceurs connectés sont aujourd'hui détournés pour commettre des délits. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes affirment avoir retrouvé ces capsules dans leurs véhicules.

Au commissariat de Fontainebleau (Seine-et-Marne), les plaintes se multiplient. Il y a deux semaines, Laurent Collomb, commissaire de la Police nationale de Fontainebleau, a rencontré deux victimes. À chaque fois, le mode opératoire des malfaiteurs était le même. Il explique : "Il suffit de pousser le miroir, de glisser le traceur derrière, de refermer, et c'est ni vu ni connu. C'est d'ailleurs un des éléments qui a alerté un des propriétaires : il s’est rendu compte que ses rétroviseurs n'étaient plus réglés de la même manière, et en les remettant en place, il a aperçu le traceur."

Une méthode discrète et efficace

Cachés derrière les rétroviseurs, mais aussi dans la trappe à essence, sous les roues ou les portières, ces appareils fonctionnent grâce au réseau sans fil des téléphones. Les malfaiteurs repèrent les véhicules, souvent dans les parkings, y placent leur traceur et étudient ensuite les déplacements avant d’agir. "Ils peuvent connaître les habitudes de la personne, savoir où le véhicule est stationné, combien de temps il y reste et donc quelle “fenêtre de tir” ils ont", souligne Laurent Collomb.

Sur des images de vidéosurveillance, on aperçoit deux malfaiteurs dans le parking d’une résidence. Grâce à leur téléphone, ils localisent le véhicule piégé par le traceur. Quelques minutes plus tard, ils repartent avec la voiture.

Un phénomène qui s’étend en France

Bon marché, ces petites capsules s’achètent facilement sur Internet : certains modèles coûtent moins de 10 euros. Un outil détourné qui inquiète désormais les forces de l’ordre partout en France.

Il y a deux semaines à Marseille (Bouches-du-Rhône), par exemple, la police a démantelé un réseau de voleurs. Sept personnes ont été interpellées.

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