Défense : pour le sénateur LR Cédric Perrin, Emmanuel Macron a fait un constat "lucide de l'état de la menace" mais n'a pas expliquer comment financer la hausse du budget

Le sénateur juge "nécessaire de se réarmer" avant qu'il ne soit "trop tard", mais s'interroge sur les moyens de financer les annonces du président.

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron lors de son allocution aux Armées, le 13 juillet 2025, à l'Hôtel de Brienne. (LUDOVIC MARIN / POOL)
Emmanuel Macron lors de son allocution aux Armées, le 13 juillet 2025, à l'Hôtel de Brienne. (LUDOVIC MARIN / POOL)

Le président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat, Cédric Perrin, estime dimanche 13 juillet sur franceinfo qu'Emmanuel Macron a fait "un constat lucide et nécessaire de l'état de la menace" qui pèse sur la France, dans sa traditionnelle allocution aux Armées.

Le président de la République a annoncé une accélération de la hausse des dépenses de défense de la France dans les deux prochaines années face à "un monde plus brutal" et l'aggravation des menaces, émanant notamment de la Russie. Le sénateur LR du Territoire de Belfort estime qu'il est "nécessaire" aujourd'hui d'expliquer la situation aux Français puisque "cette menace est déjà existante" et que "nous y sommes d'ores et déjà confrontés". Cédric Perrin juge donc qu'il est effectivement "nécessaire de se réarmer". La question de la Défense est "cruciale", poursuit-il. Selon lui, ces efforts sont "importants pour ne pas être déclassés". "Si nous ne les faisons pas maintenant, il sera trop tard pour les faire plus tard parce qu'on aura pris trop de retard", assure-t-il.

Des budgets "douloureux"

En revanche, le sénateur regrette le manque d'explications de la part du chef de l'Etat : "Sur les questions budgétaires, en dehors de nous expliquer qu'il faut que nous passions à un doublement du budget en 2027 au lieu de 2030 et donc qu'il est nécessaire de faire un effort supplémentaire de 3,5 milliards sur le budget à venir, il n'y a pas eu d'annonce". "Comment est-ce qu'on le finance ?", questionne Cédric Perrin qui assure n'avoir "rien entendu en dehors de l'idée qui consiste à dire que ce ne sera pas financer sur de l'endettement nouveau". Le sénateur en déduit qu'il va falloir "travailler plus".

Ces nouvelles économies demandées par le président sont "complexes" selon le sénateur : "Je rappelle que le Parlement - dans le cadre de la préparation du budget 2026 - doit économiser 40 milliards d'euros par rapport à l'année dernière, c'est déjà extrêmement complexe et donc il faudra faire non pas 40 mais 43,5 milliards". Cédric Perrin conclut en disant qu'il "appartient au gouvernement de faire des propositions et au Parlement de valider des budgets qui vont être douloureux, dans une période complexe".

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