Défense : le directeur général de Dassault Aviation déclare que son groupe "répondra favorablement" aux demandes des Européens s'ils s'organisent

"On a une opportunité extraordinaire de se dire qu'en France on a des compétences indépendantes des Américains", a estimé Eric Trappier mercredi, lors d'une conférence de presse du groupe. La veille la présidente de la Commission européenne a dévoilé un plan de réarmement de l'Europe.

franceinfo

Radio France

Publié le 05/03/2025 18:39

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Eric Trappier, directeur général de Dassault Aviation, lors d'une conférence de presse du groupe, le 5 mars 2025, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Si les Européens s'organisent, Dassault Aviation "répondra favorablement à ses demandes", a déclaré Eric Trappier, directeur général du groupe, lors d'une conférence de presse sur ses résultats, mercredi 5 mars. Dassault se dit prêt à répondre présent si jamais "les Européens s'organisent entre eux pour monter en puissance", a poursuivi Eric Trappier.

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Dassault Aviation affiche un bénéfice net de plus de 30% sur 2024 avec plus de six milliards d'euros de chiffre d’affaires et un résultat net d'un milliard d'euros. En parallèle, face au contexte géopolitique et aux déclarations de Donald Trump, l'Europe cherche à se réarmer. Mardi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dévoilé un plan pour "réarmer l'Europe" qui doit lui permettre de mobiliser près de 800 milliards d'euros pour sa défense, et fournir une aide immédiate à l'Ukraine.

Une cadence de production qui peut augmenter

Il estime que Dassault "est très bien positionnée" parce que l'entreprise "a les compétences". "On a une opportunité extraordinaire de se dire qu'en France on a des compétences indépendantes des Américains. Quel autre pays peut dire la même chose ?", défend Eric Trappier. Actuellement l'avionneur peut produire trois Rafale par mois. Il affirme que la cadence peut montrer à quatre voire à cinq si les commandes augmentent.

Les résultats du groupe s'expliquent notamment par la vente de Rafale à l'étranger : "On a réussi la montée en puissance du Rafale puisqu'on en avait prévu 20 et on en a fait 21, tout en préparant le futur de l'aviation de combat pour la France", s'est félicité Eric Trappier.