"Ça fait partie de la boîte à outils dans laquelle on pourra piocher" : un emprunt national envisagé pour financer les dépenses militaires

Eric Lombard, le ministre de l'Economie, a confirmé vendredi que la piste d'un emprunt national est envisagée pour financer le domaine de la défense.

Article rédigé par Edouard Marguier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Eric Lombard, à l'Elysée, à Paris, le 22 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Eric Lombard, à l'Elysée, à Paris, le 22 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

La piste d’un emprunt national est bien envisagée pour financer l’augmentation des dépenses militaires. Le Premier ministre François Bayrou l’a dit, vendredi 7 mars, sur Cnews. Le ministre de l’Economie, Eric Lombard l’a confirmé, dans la foulée, pendant une conférence de presse à son ministère.

Le gouvernement cherche des solutions pour renforcer la défense sans augmenter les impôts. Pourquoi pas en s’endettant auprès des Français ? Il est beaucoup trop tôt pour détailler les modalités d'un tel emprunt national, comme le taux d’intérêt ou sa durée, mais le sujet est à l'étude, assure Eric Lombard, le ministre de l’Economie : "J'ai effectivement parlé, hier, avec le Premier ministre d'une série de pistes, dont celle dont il a parlé ce matin. Cela fait évidemment partie de la boîte à outils dans laquelle on pourra piocher au fur et à mesure des décisions qui seront prises."

"Hors de question de confisquer l'épargne de qui que ce soit"

Le dernier emprunt national remonte à 1993. Le Premier ministre Edouard Balladur y avait eu recours pour rembourser la dette de l’Etat. Autre piste étudiée par le gouvernement : la création d’un livret d’épargne spécifiquement dédié à la défense. Pour l'instant, il n'est pas question d'utiliser les 1 300 milliards d'euros des livrets d'épargne réglementés, comme le livret A utilisé pour financer notamment le logement social. Le cabinet du ministre insiste : "Hors de question de confisquer l'épargne de qui que ce soit".

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