Une "dérive inadmissible" : l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne saisit la justice après des actes antisémites contre certains de ses étudiants

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Article rédigé par franceinfo - J. Benzina, F. Mathieux, E. Guyomard, T. Donzel, C. Beauvalet - Édité par l'agence 6Medias
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L'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a saisi la justice après des actes antisémites subis par certains de ses étudiants sur des groupes de discussion WhatsApp et Instagram. Dans un communiqué publié mardi 16 septembre, l'université condamne une "dérive inadmissible".

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


À cause de la consonance de leur patronyme, six étudiants en première année d'économie à Paris 1 se sont vu exclure d'un groupe WhatsApp de leur promotion que nous avons pu consulter. Accusés de sionisme, "on ne veut pas de vous ici", écrit un message avec un drapeau palestinien.

Un sondage "pour ou contre les juifs ?"

Derrière cette action, une jeune étudiante de cette même licence a arbitrairement ciblé des noms ou prénoms à consonance juive. L'un des étudiants exclus, lui, l'écrit : "Je ne suis ni juif, ni sioniste. Ne faites pas d'amalgame".

Devant le campus de la Sorbonne, beaucoup sont encore choqués. "Ça me surprend, ça me choque. Ce n'est pas bien", affirme un étudiant. "Faire de l'amalgame entre sioniste et juif, ce n'est pas très malin. Surtout qu'on essaie de lutter contre ça", renchérit une jeune femme.

"Tous les étudiants juifs se sentent dans une forme d'inquiétude"

Il y a trois semaines déjà, un autre groupe WhatsApp lançait même le sondage suivant : "les juifs, pour ou contre ?" Deux personnes avaient alors répondu contre. Des faits que l'Union des étudiants juifs de France avait alors dénoncés dans une campagne d'affichage. Affiche arrachée depuis.

"Tous les étudiants juifs se sentent dans une forme d'inquiétude de savoir quand est-ce que ça va leur tomber dessus, comme s'il était obligatoire, quand on est allé à l'université en France, de subir un acte antisémite quand on est juif", constate Yossef Murciano, président de l'Union des Etudiants Juifs de France.

L'université condamne fermement ces faits qu'elle qualifie "d'antisémites" et promet de lourdes sanctions disciplinaires pour son auteur. Elle a de plus transmis les éléments à sa disposition à la justice.

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