Lutte contre l'antisémitisme à l'université : les députés s'invectivent lors de l'examen du texte à l'Assemblée
Les parlementaires n'ont eu le temps de voter que l'article premier, qui inscrit la sensibilisation à la lutte contre l'antisémitisme et le racisme parmi les missions de formation des établissements.
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Ambiance tendue. Les députés ont commencé, mardi 6 mai, à discuter d'une proposition de loi pour lutter contre l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur, sans pour autant aller très loin dans son examen, lors d'une séance électrique.
Seul le premier article du texte, qui avait été adopté à l'unanimité au Sénat, a pu être voté mardi, le reste de la discussion doit reprendre mercredi après-midi. Il prévoit d'inscrire la sensibilisation à la lutte contre l'antisémitisme et le racisme parmi les missions de formation des établissements.
Le texte, porté par Pierre Henriet (Horizons) et Constance Le Grip (groupe macroniste Ensemble pour la République), entend par ailleurs renforcer les dispositifs de prévention et de signalement, en rendant obligatoire au sein de chaque établissement des "référents" dédiés à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. "Pas un seul étudiant ne doit hésiter à se rendre en cours parce qu'il craint d'être exposé à l'antisémitisme", a martelé le ministre de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste. "Depuis le 7 octobre 2023 [date de l'attaque terroriste du Hamas en Israël], nous avons assisté à une augmentation alarmante des actes antisémites dans notre société, et l'enseignement supérieur, malheureusement, n'a pas été épargné", a-t-il ajouté.
"Les actes antisémites, trop rarement sanctionnés"
Les débats se sont tendus au fil de la soirée. La France insoumise, seul groupe à avoir voté contre l'article premier, souhaitait le réécrire en utilisant la définition des discriminations du Code pénal, qui ne contient pas le mot d'antisémitisme. Les insoumis, qui ont aussi critiqué le manque de moyens pour les nouvelles formations, ont été accusés de vouloir "invisibiliser" l'antisémitisme par des députés de droite, d'extrême droite et macronistes.
Les députés n'examineront que mercredi l'article 3 du texte, qui fait encore davantage débat que les premiers. Supprimé lors de son examen en commission à l'Assemblée, il prévoit la création d'une "section disciplinaire commune" aux établissements d'une même région académique, présidée par un membre de la juridiction administrative. Pierre Henriet entend défendre la réintroduction par amendement de cette disposition. Elle permettrait selon lui aux chefs d'établissements d'externaliser le processus disciplinaire sur les dossiers les plus sensibles. La gauche s'y oppose.
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