En Essonne, un homme de 67 ans victime d'une agression antisémite en pleine rue à Yerres

Une enquête pour tentative de vol avec violence et pour menace de mort en raison de la religion a été ouverte, a appris franceinfo auprès du parquet d'Evry.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Temps de lecture : 2min
L'enquête sur cette agression commise à Yerres le 27 septembre a été confiée à la direction de la criminalité territoriale de l’Essonne. (ADNAN FARZAT / NURPHOTO / AFP)
L'enquête sur cette agression commise à Yerres le 27 septembre a été confiée à la direction de la criminalité territoriale de l’Essonne. (ADNAN FARZAT / NURPHOTO / AFP)

Un homme de 67 ans, porteur d'une kippa, a été roué de coups aux cris de "sale juif, je vais te tuer", samedi 27 septembre à Yerres (Essonne), a appris France Télévisions de source policière, confirmant une information du journal Le Parisien. Selon cette même source, les passants sont intervenus pour arrêter l'agression. L'homme a porté plainte samedi dans la soirée, a fait savoir dimanche à franceinfo Grégoire Dulin, procureur d'Evry, ajoutant que "la victime n’est plus hospitalisée" et s'est vu "délivrer une incapacité totale de travail de 15 jours".

Une enquête pour "tentative de vol avec violence ayant entraîné une ITT supérieure huit jours commis en raison de la religion et pour menaces de mort en raison de la religion" est en cours, a ajouté le procureur. Cette dernière a été confiée à la direction de la criminalité territoriale de l’Essonne. "En l’état, il n’y a pas d’interpellation", a précisé le procureur.

Condamnations unanimes

"Son œil est très, très enflé", a raconté à l'AFP Mendel Gourevitch, directeur de la yeshiva (école talmudique) de Brunoy, commune voisine de Yerres, qui se présente comme "ami intime" de la victime. "C'est la première fois" qu'une telle agression survient dans un secteur plutôt "calme", détaille encore le directeur, "très surpris" et selon qui "tout le monde est inquiet", notamment les parents d'élèves de son école.

"Je ne peux que compatir", a pour sa part déclaré le rabbin de Ris-Orangis, en Essonne également, Michel Serfaty. "Aujourd'hui, en France, ça n'est pas un fait extraordinaire", a-t-il déploré auprès de l'AFP, ce qui ne veut pas dire qu'il faille "entretenir la peur et la psychose".

De son côté, le député de la dixième circonscription de l'Essonne, Antoine Léaument (LFI), a également exprimé sur X "tout son soutien" à la victime et à sa famille. "Les insultes proférées lors de cette agression ne font aucun doute sur son mobile antisémite", a-t-il ajouté.

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