: Info France 2 L'ex-sénatrice écologiste Esther Benbassa condamnée pour harcèlement moral sur une ancienne collaboratrice
Le conseil des prud’hommes de Paris a condamné Esther Benbassa à verser 10 000 euros de dommages et intérêts à son ancienne salariée pour des faits remontant à 2021 et 2022, selon "Complément d'enquête".
/2025/05/23/maxnewsfrfive124408-68306da82c591399401008.jpg)
Coupable de harcèlement moral. Telle est la décision rendue vendredi 23 mai par le conseil des prud'hommes de Paris concernant Esther Benbassa, a appris France Télévisions auprès d'une source proche du dossier. L'ancienne sénatrice écologiste, 75 ans, qui s'est tout au long de sa carrière présentée comme une défenseuse des minorités et des opprimés, était visée par une plainte de l'une de ses anciennes collaboratrices.
Selon des documents consultés par "Complément d'Enquête", Marie* accusait l'ex-élue d'"ultra surveillance", de remarques permanentes sur son travail, mais aussi de réflexions lesbophobes, des faits commis principalement entre 2021 et 2022. L'ex-parlementaire, qui a quitté le Sénat en octobre 2023, a été condamnée à lui verser 10 000 euros de dommages et intérêts.
"La justice reconnaît enfin le harcèlement moral subi par ma cliente de la part de Madame Benbassa. Ma cliente est soulagée après s'être battue pendant des mois pour faire reconnaître ce qu'elle a vécu", s'est félicitée l'avocate de la plaignante, Marion Nabier, auprès de France Télévisions. Sollicitée, la défense d'Esther Benbassa a annoncé faire appel de sa condamnation.
Le Sénat accusé d'avoir "enterré" l'affaire
Avant d'attaquer son employeur devant les prud'hommes en 2024, Marie avait tout d'abord saisi la cellule anti-harcèlement du Sénat en 2023. Une enquête de plusieurs mois d'un cabinet indépendant avait conduit à la remise d'un rapport accablant sur le comportement d'Esther Benbassa. Chargé de se prononcer, le comité de déontologie du Sénat – composé de neuf élus issus des différents groupes politiques – avait alors reconnu le cas de harcèlement.
Mais le bureau du Sénat, composé de 26 sénateurs, dont leur président, Gérard Larcher, avait finalement refusé de sanctionner Esther Benbassa à l'issue d'un vote à bulletin secret. Cette décision avait été vivement critiquée par plusieurs sénateurs, pour qui le bureau du Sénat avait "enterré" cette affaire.
Dès 2021, Mediapart avait révélé des accusations de harcèlement formulées par une douzaine d'anciens collaborateurs parlementaires et universitaires à l'encontre de l'écologiste, qui était aussi directrice d'études en sciences religieuses à l'Ecole pratique des hautes études. "Je ne suis pas à l'abri de mouvements d'humeur", avait reconnu Esther Benbassa, tout en contestant "avoir sciemment et délibérément choisi de mettre la santé de [ses] salarié.e.s en danger". Elle avait ensuite été exclue par son groupe.
* Le prénom a été modifié pour des raisons de confidentialité.
À regarder
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
-
Cœur artificiel : l'angoisse des greffés Carmat
-
Pourquoi le vote du budget peut te concerner
-
Le nouveau ministre du Travail rouvre les débats sur les retraites
-
Laurent Nuñez, nouveau ministère de l'Intérieur, se confie sur les attentats de 2015
-
Adèle Exarchopoulos : "Quand le monde se résigne à banaliser la violence... Ce qui reste, c'est le collectif"
-
Un mois après sa mort, le message de Charlie Kirk résonne encore
-
Le rappeur SCH déclare sa flamme à Marcel Pagnol dans un film d'animation consacré au célèbre cinéaste
-
Plan de paix pour Gaza : quatre nouveaux corps d'otages ont été remis à Israël
-
SFR bientôt racheté par ses concurrents ?
-
Musée Chirac : braqué puis cambriolé en 48 heures
-
Otages israéliens : révélations sur leur détention
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter