Des chercheurs et étudiants demandent la démission du président du CNRS
Le personnel du CNRS est vent debout contre la création de "Key Labs", des laboratoires dotés de plus de moyens humains et financiers, au détriment des autres.
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Les chercheurs et les étudiants du CNRS se mobilisent contre leur président, lundi 27 janvier à 12h30 devant le siège de l'organisme à Paris, à l'appel du collectif Rogue ESR, rapporte France Culture. La grogne monte parmi les 30 000 personnels du Centre national de la recherche scientifique, depuis la mi-décembre et l'annonce de créer des "Key Labs".
Selon le collectif, le président du CNRS entend valoriser humainement et financièrement ces laboratoires de référence au détriment de tous les autres.
"En physique des particules, en physique nucléaire par exemple, il y a des sites qui vont être très bien pourvus et des sites qui vont être peu pourvus", estime Olivier Coutard, le président du conseil scientifique du CNRS, qui se réunit également lundi pour dire son opposition à cette réforme. Au sein des équipes, cela "crée quand même un effet très déstabilisateur", ajoute-t-il. Cette annonce se fait dans un contexte tendu : les sénateurs ont annulé plus d'un milliard d'euros de crédits et le projet de loi de finances 2025 demande 100 millions d'économies au CNRS.
Une façon de faire passer la baisse de budget du CNRS
Ces "Key Labs" seraient donc un moyen de faire passer cette nouvelle baisse des moyens, selon Olivier Berné, astrophysicien du CNRS. "Plutôt que de dire : 'On va enlever l'argent', vous dites : 'Maintenant, ce ne seront que les meilleurs qui auront du financement', dénonce le chercheur également membre du collectif Rogue ESR. C'est très astucieux, parce que ça fait que les gens vont plutôt avoir tendance à se mettre en compétition les uns avec les autres. Donc, vous évitez d'avoir à faire face directement au fait que vous organisez cette pénurie. Parce que ce que personne ne veut, c'est que les étudiants descendent dans la rue."
Le collectif demande la démission d'Antoine Petit, le PDG du CNRS. Lui se défend "d'oublier les autres laboratoires". "La recherche, c'est un mélange de coopération et de compétition. On sait bien que la compétition internationale est de plus en plus féroce. Il faut être capable d'avoir des laboratoires qui sont un peu 'tête de pont', qui vont attirer des bons étudiants, des bonnes étudiantes et des bons collègues", soutient Antoine Petit.
Pour l'instant, les critères du choix de ces laboratoires d'excellence sont restés opaques. La direction assure vouloir prendre le temps des discussions tout en précisant qu'elle n'a pas à obtenir l'aval du conseil d'administration pour les imposer.
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