Les jeunes au pouls lent sont-ils des criminels en puissance ?
Une étude suédoise fait état d'une plus grande probabilité de commettre des crimes chez les adolescents dont le rythme cardiaque au repos est lent.
Ado au cœur lent deviendra violent ? Les jeunes dont le rythme cardiaque au repos est faible afficheraient un risque nettement accru de devenir des criminels à l'âge adulte, selon des scientifiques suédois, qui ont publié, mercredi 9 septembre, une étude aux Etats-Unis.
Menées sur un groupe de plus de 700 000 hommes, leurs recherches montrent que ceux dont le cœur battait le plus lentement au repos quand ils étaient encore adolescents (60 pulsations/minute ou moins) avaient 39% de risques supplémentaires, en vieillissant, d'être inculpés pour des actes violents, comparativement à ceux dont le pouls était plus rapide (au moins 83 pulsations/minute) dans leur prime jeunesse. Ils couraient également 25% plus de risque de commettre des délits non violents.
Une quête d'excitation ?
Les scientifiques estiment que ces pulsions violentes résultent de l'impact psychologique d'un cœur qui bat très lentement. On sait que les personnes dont le rythme cardiaque est lent éprouvent de plus grandes difficultés à s'enthousiasmer ou à ressentir de l'excitation. De ce fait, ils auraient plus tendance à rechercher des expériences enivrantes et à prendre davantage de risques.
"Nos résultats confirment le fait qu'un cœur lent au repos est lié, non seulement à des attitudes agressives et anti-sociales dans l'enfance et l'adolescence, mais accroît aussi le risque d'actes violents et de comportements antisociaux chez les adultes", souligne Antti Latvala, du Karolinska Institute à Stockholm, le principal auteur de ces travaux parus en ligne dans le Journal of the American Medical Association - Psychiatry (en anglais).
Ces chercheurs ont analysé des données provenant de 710 264 hommes en Suède nés entre 1958 et 1991 qui ont été suivis pendant une période allant jusqu'à 35 ans. Le pouls et la tension artérielle des participants ont été mesurés lors de leur visite médicale pour le service militaire obligatoire quand ils avaient 18 ans. Les résultats révèlent que 40 000 ont été, plus tard, inculpés de crimes violents.
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