Le poisson-lune a le sang chaud et c'est un gros avantage dans les mers froides
Il s'agit du premier poisson avec cette caractéristique découvert par les scientifiques, explique un article paru dans "Science", jeudi 14 mai.
Le poisson-lune, ou lampris, est le premier poisson à sang chaud découvert par les scientifiques, explique un article (en anglais, abonnés) publié dans la prestigieuse revue Science, jeudi 14 mai. Cette caractéristique particulière lui donne un avantage dans le froid des grands fonds des océans.
Concrètement, ce poisson possède des petits vaisseaux sanguins dans ses branchies qui peuvent transporter le sang chaud provenant de l'intérieur de son corps. Ces vaisseaux particuliers entourent et réchauffent d'autres veines près des branchies, à l'endroit exact par lequel le poisson respire. Au final, ce système de chauffage interne lui permet de garder le cerveau au chaud et de conserver ses muscles actifs pour nager plus vite et attraper ses proies.
Un avantage pour chasser des proies en profondeur
Pour parvenir à cette découverte, les chercheurs ont placé des capteurs sur des poissons-lune, sur la côte ouest américaine. Ils ont alors découvert que la température moyenne des muscles était "à peu près 5°C supérieure à celle des eaux dans lesquelles il nage, entre 45 et 300 mètres sous la surface", précise l'article. Avec ses ailerons rouges qui battent en permanence, le poisson-lune reste chaud même quand l'eau refroidit. Par ailleurs, il possède des couches de graisse autour des branchies, du cœur et des tissus musculaires pour les maintenir chauds.
Ce résultat est une surprise pour les scientifiques. Certes, d'autres poissons comme les thons ou les requins peuvent réchauffer certaines parties de leur corps et de leurs muscles pour améliorer leurs performances dans les profondeurs froides. Mais au bout d'un moment, ils doivent remonter plus haut pour se réchauffer. Le lambris fait donc figure d'exception. "Nous n'avons jamais rien vu de tel sur les branchies d'autres poissons auparavant", explique Nicholas Wegner, de l'Agence américaine océanique et atmosphérique. "C'est une innovation intéressante de ces animaux qui leur donne un avantage compétitif."
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