La goutte la plus lente du monde a fini par tomber
VIDEO | C'est l'une des plus longues expériences de laboratoire jamais menée, d'après la revue Nature. Une équipe de scientifiques de Dublin a réussi à filmer la chute d'une goutte formée il y a 69 ans. Il s'agit de poix, une substance deux millions de fois plus visqueuse que le miel.
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Nous sommes en 1944. Un scientifique irlandais, son nom a
été oublié au fil du temps, décide de mettre en place une expérience pour
prouver que la poix (une substance quelque part entre le bitume et l'asphalte) n'est
pas un solide mais un liquide. Même à température ambiante.
Tous les 10 ans en moyenne
L'idée est de
fondre cette poix, d'attendre qu'elle refroidisse et de la laisser couler dans
un entonnoir. Résultat : il a fallu attendre 69 ans avant qu'une webcam du
Trinity College de Dublin puisse enregistrer une goutte en train de s'écraser.
C'était le 11 juillet dernier aux alentours de 17 heures.
Cette première mondiale n'a pas été évidente à obtenir. D'après la revue Nature, il faut compter entre 7 et 13 ans avant de voir une goutte tomber... et sa
chute ne dure qu'un dixième de seconde. De fait, la poix est deux millions de fois plus visqueuse que le miel et 20 milliards de fois plus que l'eau.
Panne technique de la webcam
En Australie, où est menée la même
expérience, l'équipe avait raté l'image d'une goutte en 2000 en raison d'un
problème technique sur la caméra. C'est l'Université de Queensland à Brisbane
qui détient d'ailleurs le record du monde de la plus longue expérience
scientifique au monde (labelisé par le Guiness book). Depuis 1923, seules huit gouttes de poix sont tombées
dans le réceptacle.
Mais personne n'a encore pu voir la chute se faire. Depuis
l'échec du dernier enregistrement, les Australiens ont installé une webcam où
l'ont peut surveiller en permanence où en est la future goutte. D'après les
experts, elle est attendue pour 2013.
Voir en direct la dixième goutte en train de se
former.
Mais quelle est l'utilité de cette expérience ? D'après les
scientifiques irlandais cités dans Nature, "c'est un grand sujet de
discussion avec des collègues désireux d'enquêter sur la mécanique de la
rupture et de la viscosité de la matière ".
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