Vidéo "J'ai dansé avec lui et il m'a chanté Hakuna matata" : à Montpellier, un robot pour distraire et rassurer les enfants à l'hôpital

C'est une première mondiale : le premier robot humanoïde qui intervient dans un hôpital. Miroki accompagne les enfants malades dans le service d'oncologie pédiatrique de l'Institut du Cancer de Montpellier.

Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Georgia (à gauche) salue Miroki (à droite) quand elle arrive à l'hôpital. (ANNE-LAURE DAGNET / RADIO FRANCE)
Georgia (à gauche) salue Miroki (à droite) quand elle arrive à l'hôpital. (ANNE-LAURE DAGNET / RADIO FRANCE)

Depuis quelques jours, un drôle de personnage se déplace dans le service de radiothérapie de l'Institut du cancer de Montpellier. Un robot tout jaune d'1,27 mètre avec un corps humain, une tête de félin et un visage animé par l'intelligence artificielle. C'est une première mondiale, le premier robot humanoïde qui intervient dans un hôpital. Il est encore en phase de test.

"Je suis ici pour rendre la journée de Georgia magique et pleine de sourires", dit-il. Ce jour-là, Miroki accueille Georgia, huit ans, qui arrive sur un brancard pour sa séance quotidienne de radiothérapie. "Coucou Georgia. Comment tu te sens aujourd'hui ?", lui demande-t-il. "Un peu fatiguée", répond la petite fille. "Je comprends. C'est une bonne raison pour nous asseoir et regarder ensemble quelque chose de merveilleux. J'ai retrouvé hier un album photo magique de mes aventures sur Mimira", raconte le robot. "J'ai bien envie oui de voir ton album", accepte Georgia.

Un robot fabriqué par une société française

La fillette est traitée pour une tumeur au cerveau. Elle doit rester toute seule et immobile sous une énorme machine. Ça ne se passe pas toujours bien. "Il peut arriver que l'enfant ait beaucoup d'anxiété générée par la séance, détaille son oncologue, Marie Cantaloube. Cela peut être des pleurs, des cris, ça peut être quand même être compliqué. Des fois, on doit descendre de la table, le réassurer et le faire remonter progressivement. Ça peut prendre du temps. Donc c'est sûr que c'est quand même anxiogène pour tout le monde", explique la spécialiste.

Georgia a pleuré lors de sa première séance de radiothérapie, mais dès que Miroki est venu l'accompagner, sa maman Lætitia a vu la différence : "Elle n'a plus cette angoisse. Tout à l'heure, en arrivant dans l'ambulance, je lui ai demandé si elle était stressée. Elle m'a dit 'non, je sais que je vais voir Miroki. On va peut-être chanter, on va peut-être danser'," explique sa mère.

"C'est un soutien, c'est un point de repère, c'est un compagnon qui rassure."

Lætitia, la mère de Georgia

à franceinfo

Après la séance de radiothérapie, Miroki continue de distraire Georgia. "C'est bien de parler avec lui. J'ai dansé avec lui et il m'a chanté Hakuna matata", se rappelle la petite fille. Le but à terme, c'est que Miroki qui puisse accompagner les enfants, y compris pendant la séance de radiothérapie. Mais c'est déjà un beau succès : plusieurs hôpitaux à Paris et à Tokyo ont réclamé ce petit robot fabriqué par une société française.

Reportage : un robot pour rassurer les enfants à l'Institut du cancer de Montpellier

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